Les madames qui venaient
voir notre oncle aprĂšs dĂźner,
on les appelait tante Jeanne.
Ce n'Ă©taient jamais les mĂȘmes,
mais on les aimait quand mĂȘme,
on aimait nos tantes Jeanne.
C'est tonton qui Ă©tait content
quand il enlevait leurs gants.
Il les appelait 'ChĂšre Jeanne.''
Oh, les jolies vacances
quand une tante Jeanne venait.
Oui, les jolies vacances
que notre tonton se payait.
Nous, quand on me demandait
combien de tantes on avait,
on avait de tantes Jeanne,
on disait qu'on savait pas.
Quand on aime, on compte pas,
compte pas ses tantes Jeanne.
Ce qui Ă©tait important,
c'est que tonton soit content,
soit content des tantes Jeanne.
HĂ©, les jolies vacances
quand une tante Jeanne venait.
Ah, les jolies vacances
que notre tonton nous payait.
Nous, ça nous arrangeait bien,
on nous envoyait au cinéma.
En Ă©change on promettait bien
de ne rien dire Ă grand-papa.
Quand on rentrait vers minuit,
on ne faisait pas de bruit,
pas de bruit pour tante Jeanne.
Dire qu'on Ă©tait trop petit
pour en avoir une aussi
une aussi de chĂšre Jeanne.
Pour le petit déjeuner
tonton Ă©tait toujours gai,
jorobobo et bobobori, chĂšre Jeanne.
Ah, les jolies vacances
quand une tante Jeanne venait.
Ah, les jolies vacances
que notre tonton se payait.
Maintenant on a grandi,
notre tonton a vieilli
et vieilli les tantes Jeanne.
Mais nous, quand on va le voir,
comme il a plus de mémoire,
on réveille les tantes Jeanne.
Alors il est tout content,
il retrouve le bon temps,
le bon temps des chĂšres Jeanne.
Et puis, les jolies vacances
des tantes Jeanne passaient,
oui, les jolies vacances.
Viens tonton, on va t'embrasser
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