Je recherche toujours les frissons sur ma peau
Mes yeux qui se ferment
Et ma voix qui s'Ă©teint avec mon cerveau
L'adrénaline et ses palpitations
Le danger est naĂŻf, il arrive Ă fond
Je recherche la peur car j'ai peur de vivre
Un trop plein d'inaction
Mais pourtant, et pourtant, je ne supporte plus la vue du sang
Trop souvent, trop souvent je regrette
Moi, l'enfant du désert qui voulait rendre fier son pÚre
C'est avec le sourire et des larmes de joie
Que je lui annonçait que son fils était devenu militaire
Il me prit dans ses bras
Pour la premiĂšre fois ma mĂšre pleurait aussi
Ses yeux griffés par le froid d'la piÚce
Ătaient Ă©mus de voir l'homme qu'elle aimait, ainsi
Elle avait peur, sans vouloir me contrarier
Elle n'arrĂȘtait pas d'rĂ©pĂ©ter
Que vouloir servir son pays n'Ă©tait qu'une connerie
Je recherche toujours les frissons sur ma peau
Mes yeux qui se ferment
Et ma voix qui s'Ă©teint avec mon cerveau
L'adrénaline et ses palpitations
Le danger est naĂŻf, il arrive Ă fond
Je recherche la peur car j'ai peur de vivre
Un trop plein d'inaction
Mais pourtant, et pourtant, je ne supporte plus la vue du sang
Trop souvent, trop souvent je regrette
6 heures du matin, j'ai fait mon lit le plus rapidement possible
J'hallucine, pas l'temps d'manger que j'cours dĂ©jĂ dans la forĂȘt
Un sac de je ne sais combien de kilos sur le dos
Je n'pense qu'à déserter
J'en peux plus, j'culpabilise de n'pas m'Ă©couter
J'aimerais jouer d'la guitare
Tranquille chez moi, mais nan, j'suis lĂ
Je sors d'un mois d'cachot
Parce que j'ai perdu mon Ăąme un soir de garde
Triste, complÚtement déprimé, j'm'étais livré à mon pÚre
Avec l'espoir qu'il m'Ă©pargne, mais nan
Je recherche toujours les frissons sur ma peau
Mes yeux qui se ferment
Et ma voix qui s'Ă©teint avec mon cerveau
L'adrénaline et ses palpitations
Le danger est naĂŻf, il arrive Ă fond
Je recherche la peur car j'ai peur de vivre
Un trop plein d'inaction
Mais pourtant, et pourtant, je ne supporte plus la vue du sang
Trop souvent, trop souvent je regrette
Depuis, j'appelle ma mĂšre du Mali
Qui m'avoue, la gorge sĂšche, qu'elle suit les infos
Alors que d'habitude, mes parents s'en foutent
Mais bon, ils prennent de mes nouvelles
Nouvelles plutĂŽt brĂšves
Car elle ne sait pas c'qui traverse ma tĂȘte
MĂȘme si je crois qu'elle s'en doute
Tu sais, l'instinct maternel
Ce matin Ă Tombouctou, ville du fleuve Niger
Les rebelles ont tiré des centaines et des centaines de balles
J'avais peur, puis un moment j'suis parti ailleurs
J'avais l'oreille qui sifflait aprÚs qu'une grenade ait explosé
Alors que j'escortais une petite famille chez elle
La tante fut touchée dans l'bas du dos
Elle ne marchera plus, j'ai la haine, j'ressens l'besoin de rentrer
De lire les voyages de Sylvain Tesson
Traßner dans les bars d'Orléans et retrouver mon chez moi
PrĂšs de la Loire, chaque soir, sans exception
Retrouver mon chez moi, prĂšs de la Loire
Chaque soir, sans exception
Je recherche toujours les frissons sur ma peau
Mes yeux qui se ferment
Et ma voix qui s'Ă©teint avec mon cerveau
L'adrénaline et ses palpitations
Le danger est naĂŻf, il arrive Ă fond
Je recherche la peur car j'ai peur de vivre
Un trop plein d'inaction
Mais pourtant, et pourtant, je ne supporte plus la vue du sang
Trop souvent, trop souvent je regrette
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