Petite foule danse
Autour d'un corps s'endormant
Douceur immense
Pour le départ d'un parent
Calmement
Peint aux couleurs de l'artifice
Des bleus lisses et roses et blancs
Et lentement
Visages tendres sur l'herbe glissent
Se sourient en chuchotant
Et sans le moindre tourment
Ils fĂȘtent mon enterrement
Cendres folles et s'envolent
Sous les yeux pĂąles et contents
Et s'unissent aux lucioles
Pour vivre un dernier instant
Et Ă jamais
Restent en suspens
Et j'ai souvent souhaité
De partir avant les miens
Pour ne pas hériter
De leur flamme qui s'Ă©teint
Et m'en aller
En gardant le sentiment
Qu'ils vivront Ă©ternellement
Et simplement
Qu'ils fassent que la nuit soit claire
Comme aux feux de la Saint-Jean
Et que leurs yeux soient grands ouverts
Pour fĂȘter mon enterrement
PĂšre et mĂšre, sĆurs et frĂšres
Je vous aime puissamment
N'adressez aucune priĂšre
OĂč que j'aille je vous attends
La poussiĂšre
Vit hors du temps
Il faut rester dans la lumiĂšre
Dansez, buvez en me berçant
Que je vous aime en m'endormant
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Ce titre raconte que Daniel Balavoine prĂ©fĂšre que l'on considĂšre son Ă©ventuelle mort comme une fĂȘte, et qu'il prĂ©fĂšre mourir avant ses proches pour ne pas connaitre la douleur de leur dĂ©part. Il explique ainsi que son amour pour eux restera Ă©ternel et qu'il gardera un souvenir impĂ©rissable d'eux. Un titre prĂ©monitoire puisque 3 ans plus tard Daniel Balavoine trouvait la mort dans un accident d'hĂ©licoptĂšre.
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