Si tu pars avant moi,
Promets-moi, par un signe,
De me dire oĂč tu vas,
De me dire ce qu'il y a.
Si tu restes toi-mĂȘme
Et si tu me vois vivre,
Si je suis le premier,
Pour ne pas te faire peur,
Je viendrai me glisser,
Quand tu t'endormiras,
Au creux de ta chaleur,
Un frisson dans un rĂȘve,
Tu sauras que c'est moi.
Une lettre Ă ma femme
Pour tout lui expliquer,
Pour lui dire que je l'aime
Autant qu'au premier jour,
Que je suis toujours lĂ
Que je n'ai pas changé,
Sinon de la fatigue
Et quelques illusions
Qui se sont égarées
Un frisson dans un rĂȘve
Si je pars avant toi,
Un sourire sur tes lĂšvres
Tu sauras que c'est moi.
Une lettre Ă ma femme
Au hasard d'un voyage
Pour lui dire qu'il n'y a pas
D'histoire Ă pardonner,
Que je n'ai jamais vu
D'aussi jolis yeux qu'elle
Sinon, il y a longtemps,
Un visage et un nom
Qui se sont effacés.
Une lettre Ă ma femme
Pour lui dire en deux lignes
Que c'est la seule au monde
Qui m'ait vraiment aimé,
Qui a su tout comprendre
Avant mĂȘme que j'y pense
Y compris mes silences
Et quelque illusions
Qui se sont envolées.
Un frisson dans un rĂȘve,
Si je pars avant toi,
Un sourire sur tes lĂšvres,
Tu sauras que c'est moi.
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