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Paroles officielles de la chanson «Hirondelle Du Faubourg (L')» : Georgette Plana

Compositeurs : Benech F.l.
Chanteurs : Georgette Plana
Auteurs : Ernest Dumont
Éditeurs : Beuscher Arpege
Albums :

Paroles officielles de la chanson "Hirondelle Du Faubourg (L')"

L'HIRONDELLE DU FAUBOURG

A l'hopital c'est l'heur' de la visite
L'méd'cin en chef passe devant les lits :
"L'numéro treiz'qu'est c'qu'elle a cett'petite ?"
"C'est la blessé' qu'on am'na cette nuit."
"N'ayez pas peur, faut que j'sond'vos blessures,
Deux coups d'couteau... près du coeur... y'a plus d'sang !
Non, pas perdue... à votre âge on est dure,
Seul'ment tout d'mèm' faut prév'nir vos parents !"
Mais la mourante alors a répondu :
Je suis tout' seul' depuis qu'maman n'est plus.

Refrain

On m'appell' l'Hirondell' du Faubourg.
Je ne suis qu'un' pauvre fill' d'amour,
Née un jour d'la saison printanière,
D'un' petite ouvrière
Comm' les autr's j'aurais p't'ètr' bien tourné,
Si mon père au lieu d'm'abandonner,
Avait su protéger de son aile,
L'Hirondelle.

2.
L'docteur reprit : "Vous portez un' médaille,
C'est un cadeau, sans dout', de votre amant ?"
"Non c'est l'souv'nir de l'homm', du rien qui vaille
De l'homm' sans coeur qui trompa ma maman !"
"Laissez-moi lire : André, Marie-Thérèse
Mais j'la r'connais cett' médaille en argent,
Et cette date : Avril quatre vingt treize !
Laissez-moi seul, j'veux guérir cette enfant
Vous m'regardez tous avec de grands yeux
C'est mon devoir d'soigner les malheureux.

Refrain

On l'appell' l'Hirondell' du Faubourg,
Ce n'est qu'une pauvre fill' d'amour,
Née un jour d'la saison printanière,
D'un' petite ouvrière
Comm' les autr's elle aurait bien tourné,
Si son père au lieu d'l'abandonner,
Avait su protéger de son aile,
L'Hirondelle.

3. L'numéro treiz' toujours quarant' de fièvre,
Oui... ça n'va pas comm' j'l'avais espéré,
Je vois la vie s'échapper de ses lèvres
Et rien à fair'rien... pour l'en empêcher !
J'suis un savant, j'en ai guéri des femmes
Mais c'est cell'-là qu'j'aurais voulu sauver
La v'la qui passe... écout' retiens ton âme
Je suis ton pèr' ma fille bien aimé'
Je n'suis pas fou... je suis un malheureux
Vous mes élèv's, écoutez... je le veux.

Refrain

On l'app'lait l'Hirondell' du Faubourg,
C'était une pauvre fill' d'amour,
Née un jour d'la saison printanière,
D'un' petite ouvrière
Comm' les autr's elle aurait bien tourné,
Si lâch'ment, au lieu d'l'abandonner,
J'avais su protéger de mon aile,
L'Hirondelle.