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Paroles officielles de la chanson «Le Radeau File» : Madjao

Compositeurs : Xavier Pleche, Alias Lj
Auteurs : Madjao
Chanteurs : Madjao
Éditeurs : Universal Music Publishing
Albums :

Paroles officielles de la chanson "Le Radeau File"

Debout depuis peu je me dirige vers le balcon
Ce matin un ciel bleu pas de nuages à l'horizon
Quelle belle image que celle de voir des enfants jouer
Je me revois à leur âge et je ne peux m'empêcher
De me remémorer mon enfance, les souvenirs
De ceux qui ont partagé mes rires et mes pleurs
Dans la joie ou dans la douleur
Que ce soit mes potes restés, ou qui m'ont quitté
Mes camarades de classe qui ont bien ou mal tournés
Chacun a pris sa route son chemin
S'est frayé un passage lutté contre le destin
Mais nous fûmes très peu à prendre
Les directions que nous avions juré d'entreprendre
Quand j'y pense si on avait écouté nos parents
Avec ma plume, je remonterais le temps
Nos vies, on les rêvait comme à la télé
Mais la réalité est venue nous stopper
La vie est-elle un long fleuve tranquille ?
Pour certains c'est le cas, mais pour beaucoup le radeau file
Si la vie est un long fleuve tranquille
Alors qui dans mon rêve a pu couper le fil
Derrière le bâtiment, une petite surface cool
Tantôt pour un match de foot, tantôt pour une partie de boule
Nous aimions voir arriver notre petite vedette
Haut comme trois pommes, mais beaucoup d'esprit dans la tête
Tu aimais la vie et la croquer à pleines dents
Emporté par la maladie t'avais à peine dix-huit ans
Pourtant tu ne fumais point, tu ne buvais point
Laurent t'avais pas nos vices et je ressens comme un point
Tu nous a quitté et quelque chose en nous avec toi s'est envolé
Y'a plus de foot plus de billes plus de ballon prisonnier
Fini les cannes et la pêche, les arcs et les flèches
Les soirées au bord de l'eau à la guitare sèche
Quand je vois ces gamines jouer à la marelle
Mon regard se tourne désormais vers le ciel
Un, deux, trois, soleil j'ai reculé de trois pas
Jacadi, Madjao réveille toi

Le radeau a filé pour beaucoup de mes amis
Sans qu'ils aient eu vraiment le temps de goûter à la vie
Devenus adultes bien trop tôt
Les dettes s'accumulent même de petits boulots en petit boulots
Les rencontres, les amitiés hasardeuses
Ont fait ce qui fait que pour beaucoup la vie fut foireuse
Et cette mère quand j'y pense qui pleure au parloir
Des larmes qui la suivent jusque dans son lit le soir
C'est là que me reviennent les mots que me répétait mon padre
Fiston dis moi avec qui tu marches, je te dirais qui tu es
J'entends qu'il faut croquer dans la vie
Pendant que tu as les dents
Mais nos dents sont cassées alors on croque du vent
Mon dieu que j'aimerais revenir en arrière ne plus grandir
Mais on vient sur la terre, c'est vrai pour vivre et mourir
Que de peine et de douleur dans mon coeur avant de repartir