Quand le ciel bas et lourd pĂšse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
OĂč l'espĂ©rance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tĂȘte Ă des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traßnées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infùmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout Ă coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent Ă geindre opiniĂątrement.
Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
DĂ©filent lentement dans mon Ăąme; l'espoir,
Vaincu, pleure, et l'angoisse atroce, despotique,
Sur mon crùne incliné plante son drapeau noir.
Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
DĂ©filent lentement dans mon Ăąme; l'espoir,
Vaincu, pleure...
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Famine (chanteur/guitariste) étant friand de littérature et notamment de Charles Baudelaire, lui emprunta ce poÚme, Spleen, du recueil connu de tous "Les Fleurs du Mal"...
(TrĂšs bon choix)
Si quelqu'un Ă quelque chose Ă rajouter, contactez moi par message.
Merci.
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