Nous vivons sous le mĂȘme soleil
Que des ĂȘtres en tous points pareils
Qui partagent leur existence
Entre l'espoir et la souffrance
La TibĂ©taine au cĆur si pur
Qui chantait Ă l'ombre des murs
Attendra jusqu'Ă ses trente ans
Pour revoir le soleil levant
Les oubliés du toit du Monde
Nous appellent Ă chaque seconde
Et leur chant se heurte en silence
Au vacarme de l'inconscience
C'est la voix d'un peuple brisé
De ses moines martyrisés
Qui nous offrent en un seul regard
Des milliers de vies de mémoire
C'Ă©tait hier, c'Ă©tait ailleurs
On disait Plus jamais l'horreur
C'est lĂ tout prĂšs, c'est maintenant
Et je pleure pour tous ces gens
Nous gardons la blessure au cĆur
Du chagrin des peuples qui meurent
Par la force ou par la violence
En perdant jusqu'à l'espérance
Cette lignée, si elle s'éteint
Avec le dernier Tibétain,
Laisserait pour l'éternité
Tant de portes à jamais fermées
Les oubliés du toit du Monde
Nous appellent Ă chaque seconde
Mais leurs chants se perdent en silence
Au désert de l'indifférence
C'est la voix d'un peuple épuisé
De ses femmes paralysées
Qui revivent en un seul regard
Tout ce que leur cĆur a pu voir
C'Ă©tait hier, c'Ă©tait ailleurs
On disait C'Ă©tait une erreur
C'est lĂ tout prĂšs, c'est maintenant
Et je rĂȘve pour ces enfants
D'un pays libre sur la Terre
A des milliers d'années-lumiÚre
De ces uniformes barbares
De la peur et du désespoir
Pour revivre sous le soleil
Une histoire en tous points pareille
Et pouvoir enfin raconter
Les chapitres inachevés
Il est dit que jamais la flamme
De la vérité dans nos ùmes
Ne peut s'Ă©teindre tout Ă fait
Et qu'elle nous Ă©claire en secret
Comme du miel sur les blessures
J'entends toujours la voix si pure
De la Tibétaine chanter
Avec ses sĆurs emprisonnĂ©es
Quelque part au-delĂ des murs
J'entends toujours la voix si pure
De la Tibétaine chanter
Leur espoir en la liberté
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