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Paroles de la chanson «Le Horla» par Nekfeu

Le Horla*

J'entends des cris dehors, j'entends des cris dedans

MĂȘme si t'as tout fait pour les gens, Ă  la moindre dispute, ils oublieront
Déçu de ceux qui rampent, on veut d'la soupe, il faut des sous qui rentrent
C'est l'souk, j'veux pas d'une zouz exubérante qui zouke
Sinon, j'devrai couper le souffle aux soupirants
Ils m'supplieront d'les Ă©pargner mais j'suis pas Ă©conome
Hey, connards, laissez parler les vrais bonhommes
Tu sais, tant qu'un frùre a du cƓur, j'ai rien à foutre de ses stats'
On a passé l'stade de s'demander qui sait s'tape
On s'estime et les doutes s'estompent
J'suis pas assez stable, sista, cesse donc d'envier ces stars
Au fond du trou, Ă  part le Ciel, tu veux qu'j'me tourne vers qui ?
Envie d'repartir à zéro comme un converti
Le traĂźtre nĂ©gocie les trĂȘves, le journaliste grossit les traits
Comme un coké, que connait-il d'la philosophie des gosses illettrés ?
Sait-il c'qu'il s'passe chaque fois qu'un petit s'fait renvoyer ?
Connaüt-il la souffrance de l'enfance de mes petites sƓurs en foyer ?
Comme mon homonyme, des cicatrices, j'en ai bezef
MĂȘme avec les cordes vocales coupĂ©es, je serai un mec de parole
J'me retourne dans mon lit en m'demandant si j'dois les baiser
Vu qu'la nuit porte conseil, j'me lĂšve avec le barreau

J'suis prĂȘt Ă  les ken, t'as ma role-pa
L'amour est mort en bas, ils m'auront pas

Entends-tu les cris dehors parmi les crimes et les hors-la-loi ?
Combien sont morts impatients devant l'horloge ? Moi
J'suis qu'un passant qui te décrit ce décor-là
J'me sens comme Maupassant quand il Ă©crivait Le Horla
J'entends les cris dehors parmi les crimes et les hors-la-loi ?
Combien sont morts impatients devant l'horloge ? Moi
J'suis qu'un passant qui te décrit ce décor-là
J'me sens comme Maupassant quand il Ă©crivait Le Horla

J'me sens hypocrite, j'plonge dans les tentations volontairement
Un péché en plus, un billet en moins
J'tue doucement la concurrence, tous habillés en noir
On n'a pas l'temps d'attendre ton enterrement
J'pense Ă  ceux qu'on s'est mis Ă  dos, j'vois mon seum s'Ă©mietter
C'est mieux de s'aimer que sortir le semi-auto
On est tous responsables, en partie, du monde que l'on bĂątit
L'Ă©goĂŻsme et le manque d'empathie, tout le monde en pĂątit
C'qu'on vole, on le reperd, de quoi tomber pour recel dans le repĂšre
Dans la jungle urbaine, sous tenue camouflage pour qu'on me repĂšre
J'ai percé en indé', j'suis frais
C'monde est régi par des chiffres et, pour comprendre, faut déchiffrer
Ton patron t'a jeté, tu galÚres pour t'acheter
Les nouvelles paires en étant berné par les reportages télé
Tu vis dans un monde oĂč l'État peut te piller ou t'Ă©pier
T'as pigĂ© : en regardant un dollar, garde un Ɠil sur tes billets
J'suis comme Broly, j'deviens paro dÚs qu'ça parle de carotte
Pour un taro exceptionnel, un type peut t'sectionner la carotide
Direct au cimetiÚre, y'a pas de sous-métier, sauf flic
Si y'avait pas d'trafic, y'aurait qu'des Ă©meutiers
Pour ça qu'ils laissent faire, ouais
Hey, t'as ma role-pa
L'amour est mort en bas, ils m'auront pas

Entends-tu les cris dehors parmi les crimes et les hors-la-loi ?
Combien sont morts impatients devant l'horloge ? Moi
J'suis qu'un passant qui te décrit ce décor-là
J'me sens comme Maupassant quand il Ă©crivait Le Horla
J'entends les cris dehors parmi les crimes et les hors-la-loi ?
Combien sont morts impatients devant l'horloge ? Moi
J'suis qu'un passant qui te décrit ce décor-là
J'me sens comme Maupassant quand il Ă©crivait Le Horla

J'entends des cris dehors...

___________
*Le Horla : est le titre de deux nouvelles fantastiques de Guy de Maupassant datant de 1886 et 1887. Les trois versions du Horla se prĂ©sentent sous trois formes littĂ©raires : Lettre d'un fou, un rĂ©cit-cadre, la seconde version prend la forme d’un journal intime inachevĂ© qui laisse craindre que son propriĂ©taire n’ait sombrĂ© dans la folie ou ne se soit suicidĂ© et Le Horla, Ă©crit pendant ses quelques moments de luciditĂ©, marque les prĂ©mices de la folie de son auteur, qui est de plus en plus victime d'hallucinations et de dĂ©doublement de la personnalitĂ© Ă  cause de la syphilis qu'il a contractĂ©, et qui est internĂ© dans la clinique de l'aliĂ©niste Émile Blanche aprĂšs avoir fait une tentative de suicide en 1892, un an et demi avant sa mort survenue le 6 juillet 1893.

 
Publié par 24421 4 5 7 le 13 septembre 2015 à 19h22.
Feu
Chanteurs : Nekfeu
Albums : Feu

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