Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin
 Parfois au fond de moi se raniment
 L'eau verte du canal du Midi
 Et la brique rouge des Minimes
 O mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse
 Je reprends l'avenue vers l'école
 Mon cartable est bourré de coups de poing
 Ici, si tu cognes, tu gagnes
 Ici, même les mémés aiment la castagne
 O mon païs, ô Toulouse
 Un torrent de cailloux roule dans ton accent
 Ta violence bouillonne jusque dans tes violettes
 On se traite de con à peine qu'on se traite
 Il y a de l'orage dans l'air et pourtant
 L'église Saint-Sernin illumine le soir
 D'une fleur de corail que le soleil arrose
 C'est peut-être pour ça malgré ton rouge et noir
 C'est peut-être pour ça qu'on te dit Ville Rose
 Je revois ton pavé, ô ma cité gasconne
 Ton trottoir éventré sur les tuyaux du gaz
 Est-ce l'Espagne en toi qui pousse un peu sa corne
 Ou serait-ce dans tes tripes une bulle de jazz ?
 Voici le Capitole, j'y arrête mes pas
 Les ténors enrhumés tremblaient sous leurs ventouses
 J'entends encore l'écho de la voix de papa
 C'était en ce temps-là mon seul chanteur de blues
 Aujourd'hui, tes buildings grimpent haut
 A Blagnac, tes avions sont plus beaux
 Si l'un me ramène sur cette ville
 Pourrai-je encore y revoir ma pincée de tuiles
O mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse
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le 17 novembre 2015 à 14h53.
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