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Paroles de la chanson «L'ermite» par Syrano

Un autre jour se lĂšve sur mon teint laiteux.
Une lumiÚre opaque baigne mes pensées.
Quelques rayons lucides percent mes tempes et l'Ă©tau
presse mes songes me laissant alité.

Absent, absolument libre,
éreinté par d'abstraites luttes contre le blizzard,
je suis comme le cristal fragile quand je vibre.
Et le son clair de l'absolution m'a rendu blafard.

Avant que vos avalanches ne m'absorbent,
ne me poussent dans les crevasses d'absurdes solutions,
je me suis retiré pour vivre en ermite,
figer le temps et mon esprit obstrué par vos limites.

Hors piste, risquant au cƓur des engelures,
j'ai préféré la glace au feu de la vive allure,
alors quand la vallée plonge dans les brumes du bon sens,
j'explore le calme immaculé, je dessine des anges

Allongé dans la poudreuse,
et je fixe les étendues vierges que vos démons dessinent,
je ris du monde des signes, les traces des luges sur ma peau fiévreuse
quand je redescend du monde des signes.

Là-haut, je ne m'inquiÚte pas de mes lÚvres gercées et des cernes qui encerclent mes yeux.
Je ne me soucie pas de la sueur qui me gĂšle sur le front et le visage
car sages des flocons tombés lavent le paysage
dans un Ă©pais manteau blanc comme la nuit. C'est beau, la vie... parfois.

Je surplombe les sommets graves et tout gravite autour de moi.
Je gravis les pics comme les braves, un lacet de cuir autour du bras.
Et dans mon escalade, j'ai perdu mes compagnons de cordée,
leurs corps fracassés au fond des ravins,
sur les falaises par le vent inlassable qui m'a épargné
pour laisser en offrandes mes malaises au petit matin.

Je reste sage, des flocons tombés lavent le paysage
dans un Ă©pais manteau blanc comme la nuit. C'est beau la vie... parfois.

Quand je serre le garrot,
j'Ă©carte mes barreaux.
Je plante la seringue et serein,
je m'affale pĂąle comme les neiges Ă©ternelles sans un bruit.
Sale, je convulse et me tords dans mon lit, je m'Ă©tale, je m'enfuis.
Le métal est figé dans mes veines et s'ennuie.
Rùle, tour à tour me brûle et me frigorifie.
Je vomis, je m'oublie... J'ai froid.

 
Publié par 16726 4 4 6 le 30 avril 2019 à 6h46.
Musiques De Chambre (2006)
Chanteurs : Syrano

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