Entrez, m’sieur dans l’humanité !
Gagnez la foire aux vanités,
Hâtez-vous, préparez vos glandes
Bousculez femmes et enfants
Réclamez vos dividendes
Faites main basse sur les premiers rangs.
Entrez, m’sieur dans l’humanité !
Les langes noués, les lits défaits
Amours de pissotières
Ou cœur pur à la boutonnière,
Vautrez-vous en simple appareil,
Choisissez votre place au soleil
Voyez-vous, j’aim’rais mieux pas.
Voyez-vous, j’aim’rais mieux pas.
Voyez-vous, j’aim’rais mieux pas.
Entrez, m’sieur dans l’humanité !
L’échelle est mise, les crasses permises.
Les dents longues, le sourire douillet,
Laissez vos frères dans la mouise,
Vous serez, sans inconv’nance
Tartempion, roi d’ la finance.
Entrez, m’sieur dans l’humanité !
Le genou sur un prie-Dieu.
Aimez en toute perversité
Les affamés, les miséreux,
Portez la haine dans votre rosaire
Et dans la bonté faites carrière
Voyez-vous, j’aim’rais mieux pas.
Voyez-vous, j’aim’rais mieux pas.
Voyez-vous, j’aim’rais mieux pas.
Sortez, m’sieur de l’humanité !
Dans notre belle fraternité,
Il faut hurler avec les loups
Ou prendre ses jambes à son cou.
La meute est prête, la chasse ouverte,
Courez, m’sieur, à votre perte
Voyez-vous, j’aim’rais autant.
Voyez-vous, j’aim’rais autant.
Voyez-vous, j’aim’rais autant.
Voyez-vous, j’aim’rais autant.
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