Loin de ta famille en pleurs,
Je ne fais plus partie des proches
Ils ont les mains chargées de fleurs,
Moi je les garde dans les poches
Ils assistent à tes funérailles,
Je viens pour nos retrouvailles
AprÚs des années de rancunes,
Je viens pour une paix posthume
Tu vois je suis venu, tu vois je suis lĂ
Au nom du temps perdu
Qu'on ne rattrape plus,
Qu'on ne rattrape pas
Les derniers adieux fleuris,
DĂ©jĂ s'entassent en couronnes
Ă notre pĂšre, Ă mon mari,
Les regrets Ă©ternels s'additionnent
PoussiĂšre retourne Ă la poussiĂšre,
Le prĂȘtre flatte ta mĂ©moire
Entre deux priĂšres,
A grands coups d'encensoir
Tu vois je suis venu, tu vois je suis lĂ
Au nom du temps perdu
Qu'on ne rattrape plus,
Qu'on ne rattrape pas
Tu Ă©tais simple et sans histoire,
Un bon mari, un bon pĂšre
Pas un mot sur tes bagarres
Contre la terre entiĂšre
Le portrait n'est pas fidĂšle,
Ce qui te ressemble au final,
T'Ă©tais bien plus que cette belle Ăąme
Dont il fait la réclame
Joueur, embrouilleur, fiers-Ă -bras,
Homme Ă femmes et Ă maĂźtresses,
Rancunier presque autant que moi,
Haut en couleur, fort en tendresse
Moi qui ai trop souvent refait ma vie,
Comment te reprocher tant d'années aprÚs
Ă voir ta famille si unie,
De m'avoir pris celle que j'aimais
Tu vois je suis venu, tu vois je suis lĂ
Au nom du temps perdu
Qu'on ne rattrape plus,
Qu'on ne rattrape pas
Ta veuve au chignon bien tenu,
Ma femme il y a longtemps
J'avoue que je n'aurais pas cru
La trouver encore lĂ , si belle aprĂšs tout ce temps
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