Facebook

 

Paroles de la chanson «Les Étrangers» par LĂ©o FerrĂ©

Regarde-la ta voile elle a les seins gonflés
La marĂ©e de tantĂŽt te l’a dĂ©shabillĂ©e
Les bateaux comme les filles ça fait bien des chichis
Mais ce genre de bateau ça drague pas dans Paris

T’ as les yeux de la mer et la gueule d’un bateau
Les marins c’est marrant mĂȘme Ă  terre c’est dans l’eau
Ta maman a piquĂ© sur ta tĂȘte de vieux chien
Deux brillants que tu mets quand t’ embarques ton destin

C’est pas comme en avril en avril soixante-huit
Lochu tu t’en souviens la mer on s’en foutait
On était trois copains avec une tragédie
Et puis ce chien perdu tout prĂȘt Ă  s’ suicider

Quand la mer se ramĂšne avec des Ă©trangers
Homme ou chien c’est pareil on les r’garde naviguer
Et dans les rues d’ Lorient ou d’ Brest pour les sauver
Y a toujours un marin qui rallume son voilier

Regarde-la ta quille à la mer en allée
La marĂ©e de tantĂŽt te l’a tout enjupĂ©e
Les bateaux comme les filles ça fait bien du chiqué
Mais quand on s’ fout à l’eau faut savoir naviguer

T’as le cƓur comme ces rocs vĂȘtus de Chantilly
Quand la tempĂȘte y a fait un shampooing dans la nuit
Ta maman t’ a crochĂ© deux ancres aux doigts de chair
Et les lignes de ta main ça s’ lit au fond d’ la mer

C’est pas comme en avril en avril soixante-huit
Lochu tu t’en souviens dans ces rues de l’emmerde
On Ă©tait trois copains au bout de mille nuits
Et le jour qui s’ pointait afin que rien n’ se perde

Quand la mer se ramĂšne avec des Ă©trangers
En Bretagne y’ a toujours la crĂȘperie d’à cĂŽtĂ©
Et un marin qui t’ file une bonne crĂȘpe en ciment
Tell’ment il y a fourrĂ© des tonnes de sentiments

Regarde-la ta barre comme de la Pop musique
Ça fait un vrai bordel chez les maqu’reaux trùs chics
La mer a ses anglais avec le drapeau noir
On dirait Soixante-huit qui s’en r’vient du trottoir

Ma maman m’a cousu une gueule de chimpanzĂ©
Si t’ as la gueule d’un bar j’ m'appelle PĂ©pĂ©e FerrĂ©
C’est pas comme en avril en avril de mon cul
Dans ce bar endossé au destin de la rue

Et c’est pas comme demain en l’An de l'An Dix mille
Lochu tu t’en souviens c’était beau dans c’ temps-lĂ 
La mer dans les Soleils avec ou bien sans quille
Un bateau dans les dents des Ă©toiles dans la voix

Et quand on se ram’nait avec nos galaxies
Ça faisait un silence à vous mourir d’envie
Et les soirs d’illusion avec la nuit qui va
Dans Brest ou dans Lorient on pleure et on s’en va

L’An Dix mille, Lochu ? Tu t’ rappelles ?
L’An Dix mille, tu t’ rappelles ? Lochu ?
L’An Dix mille, l’An Dix mille, l’An Dix mille
L’An Dix mille, l’An Dix mille, l’An Dix mille...

 
Publié par 36582 4 4 6 le 27 janvier 2021 à 7h03.
Avec Le Temps...
Compositeurs : Léo Ferré
Auteurs : Léo Ferré
Chanteurs : Léo Ferré

Voir la vidĂ©o de «Les Étrangers»

Dire «merci» pour cette traduction Corriger une erreur
 

Vos commentaires

Aucun commentaire pour le moment

CaractĂšres restants : 1000