Je suis revenu dans ma ville familiĂšre jusqu'aux sanglots
Jusqu'aux ganglions de l'enfance jusqu'aux nervures sous la peau
Tu es de retour
Avale donc d'un trait
L'huile de foie de morue des lanternes de Leningrad sur les quais
Sur les quais
Le petit jour de décembre, reconnais-le bien vite
Au jaune d'oeuf dissout dans le goudron sinistre
Sur les quais
Je n'veux pas encore mourir de mes téléphones tu as les numéros
J'ai les adresses d'autrefois je reconnais les morts Ă leur voix
Ă leur voix
J'habite lâescalier de service
Et la sonnette arrachĂ©e Ă la chaire tinte dans ma tĂȘte
Et toute la nuit jusqu'Ă l'aube, j'attends les hĂŽtes chers
Et les chainettes de la porte cliquĂštent comme des fers
Sur les quais
Je n'veux pas encore mourir de mes téléphones tu as les numéros
J'ai les adresses d'autrefois je reconnais les morts Ă leur voix
Je n'veux pas encore mourir de mes téléphones tu as les numéros
J'ai les adresses d'autrefois je reconnais les morts Ă leur voix
Je suis revenu dans ma ville
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