Sur le comptoir de l’univers une Vénus crépusculaire 
Boit du lait-rhum un peu amer en attendant son Jupiter 
Dans sa parure d’oripeaux ainsi à l’aise comme dans sa turne
Une fumée bleue de Neptune sortant de sa bouche en anneaux
De verre en verre, au bar 
De l’univers, je pars 
De bière en bière, j’ai plus 
Les pieds sur terre 
J’avance, la démarche peu sûre les yeux me sortant des orbites 
Je dis à la belle qui m’évite : « tu me fais grimper le mercure 
Je suis au bord du big-bang je frôle déjà le désastre 
Laisse-moi goûter à ta langue ou tu vas voir mourir un astre » 
De verre en verre, au bar 
De l’univers, je pars 
De bière en bière, j’ai plus 
Les pieds sur terre
Elle me répond d’une voie lactée : « tire pas des plans sur la comète 
Je ne voudrais pas te vexer mais on n’est pas d’ la même planète 
Et puis me repousse du talon et je sombre dans un trou noir
Au milieu d’une constellation d’étoiles sur des lit’ de pinard 
De verre en verre, au bar 
De l’univers, je pars 
De bière en bière, j’ai plus 
Les pieds sur terre
En fusée, j’ai rendu mes verres de bière de mars sur le bitume 
Sorti du bar de l’univers je me sentais con... 
En fusée, j’ai rendu mes verres de bière de mars sur le bitume 
Sorti du bar de l’univers je me sentais con comme la lune 
De verre en verre, au bar 
De l’univers, je pars 
De bière en bière, j’ai plus 
Les pieds sur terre
De verre en verre, au bar 
De l’univers, je pars 
De bière en bière, j’ai plus 
Les pieds sur terre
Allez, vas-y, roule ! 
C’est ma tournée ! 
Oh la vache, qu’est-ce que j’ tiens...
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le 12 mai 2021 à 7h47.
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