Quand les jours, les jours dev'naient plus longs
Y avait d' l'ombre qu'en d'ssous du pont
C'est là qu'on emmenait Rita, faut dire qu'elle demandait qu' ça
Tout l' monde essayait sa chance, on s' cachait sous l' pont qui danse
On r'gardait les wagons d' fer, on avalait la poussiĂšre
Y avait pas trop de vitrines
De c' cÎté-ci des collines
Y avait qu' des rues par derriĂšre
Et des néons prÚs de la mer.
Roméo r'prenait confiance,
Les archanges menaient la danse
Les filles Ă©coutaient l' tocsin,
Quand les jours, les jours dev'naient plus longs
Y avait d' l'ombre qu'en d'ssous du pont
C'est là qu'on emmenait Rita, faut dire qu'elle demandait qu' ça
Tout l' monde essayait sa chance, on s' cachait sous l' pont qui danse
On r'gardait les wagons d' fer, on avalait la poussiĂšre
Y avait pas trop de vitrines
De c' cÎté-ci des collines
Y avait qu' des rues par derriĂšre
Et des néons prÚs de la mer.
Roméo r'prenait confiance,
Les archanges menaient la danse
Les filles Ă©coutaient l' tocsin,
MĂȘme la nuit tout allait bien
Maint'nant, dĂšs le jour se lĂšve et qu'la nuit r'prend tous nos rĂȘves
On s' retrouve au pied des dunes,
LĂ -bas, les p'tites filles qui glissent avec leurs baisers d'artistes
Elles nous gardent mĂȘme pas rancune
Faut pas leur d'mander d'ĂȘtre sages, pas la peine d'apporter d'images
Pour les suivre prĂšs d' la lagune
Elles nous font croire qu'on a plus peur de rien
C'est tout c' qu'on d'mande pour t'nir jusqu'au matin !
Mais soudain, la soufflerie
Sonne comme quand on Ă©tait p'tits
Quand on cassait les bouteilles
Des perdants d'la veille,
On n'osait pas s'regarder,
Personne pouvait s'Ă©chapper,
Les paradis prĂšs d' l'usine
Fallait bien qu'on s'y résigne,
On valait pas grand-chose,
On voulait qu' le ciel explose,
On r'gardait la mer qui monte sans trop croire Ă c' qu'elle raconte
Toute la nuit, la p'tite Annie nous f'sait l'amour sous la pluie
Maint'nant, dĂšs le jour se lĂšve et qu'la nuit r'prend tous nos rĂȘves
On s' retrouve au pied des dunes,
LĂ -bas, les p'tites filles qui glissent avec leurs baisers d'artistes
Elles nous gardent mĂȘme pas rancune
Faut pas leur d'mander d'ĂȘtre sages, pas la peine d'apporter d'images
Pour les suivre prĂšs d' la lagune
Elles nous font croire qu'on a plus peur de rien
C'est tout c' qu'on d'mande pour t'nir jusqu'au matin !
Pour ceux qui peuvent pas croire qu'ils auront pas d'autre histoire
Pour ceux qui parlent de d'main comme si c'était déjà loin
Pour ceux qui s' collent au mur, le cĆur rouge comme une blessure
Y aura toujours des mirages à coté d' l'usine à gaz
Nous, personne nous appelle, personne attach'ra nos ailes
Y a personne qui nous plaint, personne qui nous parle de d'main
La nuit vient sans qu' personne puisse voir trembler nos mains
Maint'nant, dĂšs le jour se lĂšve et qu'la nuit r'prend tous nos rĂȘves
On s' retrouve au pied des dunes,
LĂ -bas, les p'tites filles qui glissent avec leurs baisers d'artistes
Elles nous gardent mĂȘme pas rancune
Faut pas leur d'mander d'ĂȘtre sages, pas la peine d'apporter d'images
Pour les suivre prĂšs d' la lagune
Elles nous font croire qu'on a plus peur de rien
C'est tout c' qu'on d'mande pour t'nir jusqu'au matin !
Tout l' reste sert Ă rien.
MĂȘme la nuit tout allait bien
Maint'nant, dĂšs le jour se lĂšve et qu'la nuit r'prend tous nos rĂȘves
On s' retrouve au pied des dunes,
LĂ -bas, les p'tites filles qui glissent avec leurs baisers d'artistes
Elles nous gardent mĂȘme pas rancune
Faut pas leur d'mander d'ĂȘtre sages, pas la peine d'apporter d'images
Pour les suivre prĂšs d' la lagune
Elles nous font croire qu'on a plus peur de rien
C'est tout c' qu'on d'mande pour t'nir jusqu'au matin !
Mais soudain, la soufflerie
Sonne comme quand on Ă©tait p'tits
Quand on cassait les bouteilles
Des perdants d'la veille,
On n'osait pas s'regarder,
Personne pouvait s'Ă©chapper,
Les paradis prĂšs d' l'usine
Fallait bien qu'on s'y résigne,
On valait pas grand-chose,
On voulait qu' le ciel explose,
On r'gardait la mer qui monte sans trop croire Ă c' qu'elle raconte
Toute la nuit, la p'tite Annie nous f'sait l'amour sous la pluie
Maint'nant, dĂšs le jour se lĂšve et qu'la nuit r'prend tous nos rĂȘves
On s' retrouve au pied des dunes,
LĂ -bas, les p'tites filles qui glissent avec leurs baisers d'artistes
Elles nous gardent mĂȘme pas rancune
Faut pas leur d'mander d'ĂȘtre sages, pas la peine d'apporter d'images
Pour les suivre prĂšs d' la lagune
Elles nous font croire qu'on a plus peur de rien
C'est tout c' qu'on d'mande pour t'nir jusqu'au matin !
Pour ceux qui peuvent pas croire qu'ils auront pas d'autre histoire
Pour ceux qui parlent de d'main comme si c'était déjà loin
Pour ceux qui s' collent au mur, le cĆur rouge comme une blessure
Y aura toujours des mirages à coté d' l'usine à gaz
Nous, personne nous appelle, personne attach'ra nos ailes
Y a personne qui nous plaint, personne qui nous parle de d'main
La nuit vient sans qu' personne puisse voir trembler nos mains
Maint'nant, dĂšs le jour se lĂšve et qu'la nuit r'prend tous nos rĂȘves
On s' retrouve au pied des dunes,
LĂ -bas, les p'tites filles qui glissent avec leurs baisers d'artistes
Elles nous gardent mĂȘme pas rancune
Faut pas leur d'mander d'ĂȘtre sages, pas la peine d'apporter d'images
Pour les suivre prĂšs d' la lagune
Elles nous font croire qu'on a plus peur de rien
C'est tout c' qu'on d'mande pour t'nir jusqu'au matin !
Tout l' reste sert Ă rien.
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