Paroles de la chanson «Le Trouvère De Verdi» par Philippe Katerine

Je n’ai jamais pleuré
Sauf quand j'étais bébé
Je n’ai pas pleuré
Depuis des années
Tu sais je pleurais de n’ pas pleurer
Mais je n’ veux pas faire chialer
Je restais asséché, ou congelé
Même au cinéma
Je ne pleurais pas
Même quand ça n’allait pas
Je restais de bois
Mais là je n’ sais pas pourquoi
Je pleure tous ce que je n’ai pas pleuré
Depuis des années

Tu t’ souviens, tu t’ souviens ?

La fenêtre est ouverte sur le matin
Les matins où tout peut naître, on est en juin
Le soleil vous met de l’huile
Des cheveux aux chevilles
Les enfants sont déguisés
On les entend chanter
Les cloches ont sonné
La rue est bloquée
Tu te mets du mascara
Tu te tournes vers moi

Et tu chantes sans faire du bruit
Le trouvère de Verdi
C’est comme si tu l’avais composé
C’est comme si on avait existé
En 1853

Je n’ai jamais pleuré
Sauf quand j'étais bébé
Je n’ai pas pleuré
Depuis des années
Maint’nant je sais que peux pleurer
Et c’est comme éjaculer
Je me sens vivant, ou survivant

Même au cinéma
Je ne pleurais pas
Même quand ça n’allait pas
Je restais de bois
Mais là je n’ sais pas pourquoi
Je pleure tous ce que je n’ai pas pleuré
Depuis des années

Je sais que peux pleurer !
Je sais que peux pleurer
C’est comme éjaculer !