Paroles de la chanson «Allongé Dans Un Pré En Automne» par La Blanche

Je suis allongé dans un pré en automne ;
Je laisse ma vie défiler.
Aujourd’hui plus rien ne m’étonne ;
Le soir tombe, il fait un peu frais.

C’est beau la campagne en automne,
Ça me rappelle un peu l’enfance ;
C’est calme et un peu monotone
Et bientôt il fera silence.

Le sol sous ma nuque s’endort et ça sent bon le soir qui tombe,
Je la joue poétique à mort, je me marre, je suis seul au monde.
Je me dis qu’on est trop futiles, pleins de vide et de faux problèmes,
Accaparés par l’inutile. De bonnes vies de cons quand-même.

Je trouve que tout est un peu vain,
Que rien n’a vraiment d’importance.
C’est comme si j’avais du chagrin,
Comme si j’avais manqué ma chance
Pourtant je n’ai pas de regret,
Je pense à tout, à tout et à rien,
À tout ce que je n’ai pas fait,
Que j’ai remis au lendemain.

C’est beau la campagne en automne :
Tout est calme, il fait un peu frais.
Au loin, une cloche sonne.
Sept heures ! il est l’heure de rentrer
Je me dis qu’elle doit être inquiète,
Qu’elle doit m’attendre pour dîner
Et elle doit se dire qu’elle est bête :
Ça n’ sert à rien de s’inquiéter.

Le sol sous ma nuque s’endort et ça sent bon le soir qui tombe
Je la joue romantique à mort, je me marre, je suis seul au monde.
Je me dis qu’on est trop futiles, qu’on ne dit pas assez « je t’aime »,
Accaparés par l’inutile. De bonnes vies de cons quand-même.

La voiture dans le fossé brûle encore.

Allongé tout seul dans le pré, je suis déjà mort.