Paroles de la chanson «Un Vendredi 13 À 5.h» par Hubert-Félix Thiéfaine

Ce s’ra sans doute le jour de l'immatriculée-contraception ou une conn’rie comme ça...
Cette année-là exceptionnellement le 15 août tomb’ra un vendredi 13 et j'apprendrai par Radio-Mongol Internationale la nouvelle de cette catastrophe aérienne dans le secteur septentrional de mes hémisphères cérébelleux... Là où je mouille mes tankers de lucidité comiques les nuits où j’ descends la dernière av’nue du globe en traînant ma tête dans un sac en plastique
Un vendredi 13 à 5 heures

Ce jour-là j’ pét’rai mon cockpit
Dans la barranca del muerto
Avec ma terre promise en kit
& ma dysenterie en solo
& les anges de la dernière scène
Viendront s'affronter à ma trouille
Pass’port / visa / contrôle des gênes
& radiographie de ma chtouille

Je tomb’rai comme un numéro
4.21 sur le compteur
Nuage glacé à fleur de peau
Dans l'étrange ivresse des lenteurs
& pour arroser mon départ
J’ voudrais qu’ mon corps soit distillé
& qu'on paie à tous les traîn’bars
La der des ders de mes tournées

(Be still)
(Be still my soul)
(Be still)
Allez, couchée mon âme
Au pied
Au pied tranquille
(Be still my soul)
Tout ira bien, au pied, couchée... hé, couchée

Je m'écraserai sur Oméga
Chez les clowns du monde inversé
En suppliant Wakan-Tanka
D'oublier, oh oui, d’oublier
En suppliant Wakan-Tanka
D'oublier d’ me réincarner
D'oublier d’ me réincarner
Un vendredi 13 à 5 heures