Il nous a montré le chemin
Qui montait jusqu'Ă la maison,
Dans le brouillard, dans le crachin.
On se serait perdu, sinon.
Il avait l'air heureux, serein,
Et quand on est entré chez lui,
La cuisine avait des parfums,
Le couvert était déjà mis.
Le sourire lui montait du cĆur.
Son regard avalait nos yeux
Et quelquefois, au fil des heures,
Il Ă©tait grave et silencieux.
Tout Ă©tait vraiment comme avant,
Et pourtant rien n'Ă©tait pareil.
Le lendemain, c'Ă©tait beau temps,
Couleurs d'automne et plein soleil.
On a marché dans les collines
Et couru dans la boue des champs
En s'accrochant dans les Ă©pines,
Comme feraient de petits enfants.
En venant, j'Ă©tais un peu triste
Et le cĆur me serrait un peu.
Il y a des jours oĂč tout rĂ©siste.
On a du mal Ă ĂȘtre heureux.
Lui venait de finir sa peine
OĂč les mois ressemblaient aux annĂ©es.
Il voulait voir couler la Seine,
Ăcouter les oiseaux chanter
Et c'est lui qui sans le savoir,
Et c'est lui qui sans s'en douter,
M'a fait redécouvrir l'espoir,
Les chemins de la liberté.
Puis on a repris nos bagages
Avec l'envie de revenir,
Remplir nos yeux de son visage
Et nos cĆurs de son souvenir,
Et c'est lui qui, sans le savoir,
Et c'est lui qui, sans s'en douter,
M'a fait redécouvrir l'espoir,
Les chemins de la liberté.
Vos commentaires
Aucun commentaire pour le moment