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Paroles de la chanson «Exil» par Bernard Lavilliers

Elle m'appelle et me fascine, elle a laissé trÚs loin ses ßles, la mer.
Grandes marées et grands naufrages
C'est une idée du fond des ùges, la mer.
Elle est la voix des trépassés sur les brisants la nuit tombée, la mer.
Elle rassure ou elle fait peur, elle est de toutes les couleurs, la mer.

Quand je déroule sur sa plage mon corps fatigué de sauvage, la mer.
Elle me raconte qu'avant moi
D'autres hommes ont perdu la voix sur terre.
J'Ă©coute sa voix son tempo et les sirĂšnes des cargos dans l'air.
Ces quelques mots pour Atlantide Ă  l'heure oĂč la vie est liquide, amĂšre.

Partir Ă©couter le silence, loin du monde et de l'arrogance, la mer.
On va, fuyant, inaccessible, trĂšs loin des foules inutiles, la mer.
Avec ce charme contagieux qui convient aux aventureux, trĂšs fiers
Tu ne te répÚtes jamais et c'est pour ça que tu me plais, la mer.

Quand vous recevrez cette lettre, je serai sûrement trÚs loin, en mer.
Alors, que l'écho de mon chant vienne sur vous en dérivant dans l'air.
Mes amis, prenez en cadeau les belles des bars Ă  tango de Buenos Aires
Et s'il y a un trésor caché, il est moins beau que l'Amitié, mes frÚres.

Quand vous recevrez cette lettre, je serai sûrement trÚs loin, en mer.

 
Publié par 93057 4 5 7 le 13 février 2023 à 6h42.
Clair-Obscur
Chanteurs : Bernard Lavilliers
Albums : Clair-Obscur

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