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Paroles de la chanson «Le Buffet De La Gare De Metz» par Bernard Lavilliers

Aquarium sans musique dirigeable échoué
M'ouvrant la porte de son unique bras de fumée
SĂ©parant deux engeances d'une barriĂšre muette
D'un cÎté le couteau de l'autre la fourchette
Au milieu de ma nuit torride inévitable

Il avance sournoisement ses tables
Ses garçons ses caissiÚres sa biÚre son pinard
Sa crasse ses mégots son rire son regard

La poésie est là Verlaine ressuscité
TrĂŽne en lettres d'or sur la salle Ă  manger
Verlaine au ventre creux au regard caustique
Ton nom va tournoyant vers le néon gothique

La fĂȘte des fĂȘtards s'englue dans un sourire
Un coup de main raté sur la croupe du désir
Les cigares s'allument entre deux seins géants
OĂč l'on plonge les bras comme dans le nĂ©ant

Solitude solaire pour rĂȘveurs de banquise
Militaires chùtrés dormant sur des marquises
Plaines d'Ă©chafaudages et de ravalements
Entourées de café au lait et de croissants

Et je restais cloué à ces tables sans charme
J'attendais le matin et la femme inouĂŻe
Un vieux baron déchu tombait dans le vacarme
Que la caissiÚre rétablit.

 
Publié par 93057 4 5 7 le 3 mars 2024 à 6h58.
Le Stephanois
Chanteurs : Bernard Lavilliers
Albums : Le Stephanois

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