Quelquefois j'me réveille la nuit
Et j'écoute la vie qui s'égoutte
Sur le toit la pluie tambourine
La complainte des rĂȘves qu'on esquinte
Et j'entends les cancans
Et les coups de poings des tintouins
Le fracas des tracas
Et ça lutte et ça s'dispute
Quel tintamarre au ciel de la nuit...
Et je m'envole
Vers le jardin de mes soucis
Je me console
Je suis chez moi, je suis d'ici
Je vire, je vole
Ce sont mes chardons, mes orties
Mes herbes folles
Mes ronces et toute ma pharmacie
Je traverse
Les massifs de tarabuste
Les averses
La forĂȘt des idĂ©es noires
Jusqu'Ă ce banc lĂ oĂč tu m'attends...
Mais quelquefois j'me réveille la nuit
Et j'écoute ces pas sur la route
J'ai si froid, si t'étais parti
Labyrinthe des rĂȘves qu'on Ă©reinte
Et j'entends les contretemps
Les anicroches et tout ce qui cloche
Et le train des chagrins
Tous les drames et les chicanes
Toute la bile noire au ciel de la ville...
Et je m'envole
Vers le jardin de mes soucis
Ma camisole
Mon bel amour, mon éclaircie
Je vire, je vole
Parmi les chardons, les orties
Les herbes folles
Les ronces et toute ma pharmacie
Les salades
Du chiendent qui s'fait les dents
Barricades
Ăa s'chamaille dans les charmilles
Mais t'es lĂ bien tranquille sur ton banc...
Mon tendre amour, mon cher soucis
Ma belle misĂšre
Mon lac de mélancolie
Fleur de cerf
Ma pleine lune, mon éboulis
Mes p'tites Ăźles
Mon cĆur, ma vĂ©nĂ©neuse...
Mon tendre amour, mon cher souci...
Dans le jardin
Dans le jardin de mes soucis...
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le 1er février 2025 à 7h54.
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