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Quand le soir se referme
Loin de son crépuscule
Elles descendent les ruelles
Pavées de solitude
Un frisson se réveille
Sous les franges dâun grand chĂąle
Et les regards se troublent
Sous le noir de leur kajal
Ce sont leurs voix qui vont briser la nuit
Se plaindre et puis expliquer
Toute leur vie
Elles iront marcher sur le canal
Pour y déverser le poids des larmes
Elles iront marcher Ă contre vent
Tout réinventer pour leurs enfants
De leurs talons aiguilles
Elles vont soulever la terre
Quand leurs mains se déplient
Pour mieux gĂ©mir lâenfer
Un trait noir sur les cils
Le rouge sur les lĂšvres
Le flamenco se lĂšve
Le flamenco se lĂšve
Leur chant rayé
Parleront de ce sang
Que les toros
Ont perdu en dansant
Elles iront marcher sur le canal
Pour y déverser le poids des larmes
Elles iront marcher Ă contre vent
Tout réinventer pour leurs enfants
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