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Paroles et traduction de la chanson «Vierzon» par Jamait

Vierzon

Cette chanson est adressée d'un fils à son père mort qu'il n'a jamais connu.

Qui aurait dit qu'un jour, entre deux chansons,
Je ferais un détour pour aller voir Vierzon ?
Ce que la vie est drôle ; quarante ans sans se voir,
T'arrives, sans crier gare, et je pleure comme un saule
Sur ta vie, sur ma vie.

Dans ce premier paragraphe, il commence simplement à lui parler comme à n'importe qui. Un homme qu'il n'a pas vu pendant 40 ans, qui arrive tout a coup.

Qui aurait dit au reste, qu'une moitié d'orphelin
Que je fus sans conteste, un jour, poserait la main
Sur le corps de celui qui fut tant de mystère.
Que jamais je n'ai dit le sobriquet de père
De ma vie, de ta vie. De ma vie, de ta vie.

Ici, on commence a comprendre. Moitié d'orphelin, car il n'a eu que sa mère, c'est à son père qu'il s'adresse, qu'il retrouve aujourd'hui. Cet homme qu'il n'a jamais appelé son "père", qui aurait dit qu'un jour il le reverrait ?

Serait-ce le sommeil d'un enfant couché tard,
Ou des gouttes de ciel, qui mouillent mon regard ?
J'ai vu couvrir de terre ton corps en bois dormant ;
En recouvrant mon père, je perds en moi l'enfant.

---

Je ne me souviens plus de mémoire morcelée,
De journée, s'il en fut, où je n'ai pas pensé
À l'auteur de mes jours qui laissa composer
En solo, pour toujours, celle qu'il croyait aimer
Pour la vie, pour sa vie.

Autant qu'il s'en souvienne, il a toujours pensé à ce père, absent, qu'il avait idéalisé, qu'il s'était construit en lui, et qui avait laissé sa mère l'élever tout seul, cette femme qu'il croyait aimer ; car qui peut prétendre aimer et commettre ça ?

Donc, pas de souvenir, aucune réminiscence,
Bien que je dus subir le poids de cette absence.
Si j'ai dû regretter, d'être ainsi dépourvu,
Je n'ai jamais manqué de ce que je n'ai pas connu
Dans la vie, dans ma vie. Dans la vie, dans ma vie.

Aucun souvenir de ce père, jamais. Il a subit son absence, être différent, voir sa mère seule se démener, l'élever, construire sa vie ; il a regretté de ne pas avoir de père, mais ça ne lui a jamais manqué ; car n'ayant pas su ce que c'était, ne l'ayant jamais connu, il ne pouvait pas le désirer.

"Tiens voilà le soleil, on ne l'attendait plus"
Disait-il, y'a une paye, ce chanteur que j'ai cru.
J'ai dû trouver des guides, des pères spirituels,
Des mots et des Maximes, pour me porter conseil.

Ce passage parle de la façon dont il a du se créer des figures paternelles, pour l'aider à grandir, pour lui servir de modèle à suivre, pour remplacer ce père absent.

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Si j'ai peu de "parce que" pour taire mes "pourquoi",
Je réalise que je ne serai pas sans toi.
Que tu fus un fantôme, tout ça m'a fait grand-chose ;
Ta vie brisa le môme, mais ta mort le repose.
C'est la vie, c'est ma vie. C'est la vie, c'est ma vie.

La mort de cet homme qu'il rencontre enfin l'empêche en même temps de connaitre les réponses à toutes les question qu'il s'était posé sur lui ; pourquoi ? Pourquoi cette absence ? Cet abandon ? Mais tout de même, malgré ce qu'il peut ressentir ; sans ce père il n'existerait pas. Sa vie, son absence, a brisé ce qu'il a été, l'enfant qui a grandi, lui a rendu la vie difficile, mais sa mort aujourd'hui met un point final à sa croissance, à son enfance. Il a retrouvé son père.

Ben voilà, tout est dit, je ne vais pas m'épancher ;
C'est la fin d'une nuit qui s'est éternisée,
La fin de l'insomnie. L'arrêt de la douleur
N'a pas fait plus de bruit qu'un bris de coeur...

 
Publié par 6182 2 3 6 le 30 septembre 2009 à 20h36.
Le Coquelicot (2006)
Chanteurs : Jamait
Albums : Le Coquelicot

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