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Le rap et la casquette : chapeau l'artiste !

Le rap et la casquette : Chapeau l'artiste !

Un rappeur a deux amours : sa musique et… Sa casquette ! Entre le hip-hop et ce couvre-chef, l’histoire est passionnelle.

Elle remonte aux balbutiements du rap, début des années 70. La culture hip-hop se construit alors autour d’inspirations de tous horizons, engendrant aussi bien le graffiti que la break dance. Côté vestimentaire, chacun amène sa touch et, avec les premiers clips vidéo des 80’s, le style hip-hop commence à fixer ses essentiels. Parmi eux, la glorification des marques sportives et surtout des accessoires qui les exposent le mieux. En tête ? La casquette !

Le rap : une musique, une mode

Cette culture populaire urbaine va dès lors lier de façon très puissante la musique et le sport, le look et l’identité. Empruntée au base-ball, la casquette exprime dès les premiers temps plus qu’un simple engagement de supporter. Elle souligne l’appartenance à un quartier, à un block et devient emblème dans les blocks parties où les artistes s’affrontent en bras de fer de flow.

C’est ensuite l’apparition d’un modèle de casquette légendaire, la "snapback". Inspirée des trois sports dominants aux USA : le basket, le foot américain et le base-ball, celle-ci se distingue par sa visière plate et sa petite languette de réglage sur la nuque. Sur ce segment de marché une marque règne en maîtresse absolue et va très vite devenir légendaire : c’est New Era. Les dieux du hip-hop de l’époque l’arborent en toutes circonstances et il est presque impossible 30 ans après, de trouver une seule image de Tupac ou de Dr.Dre sans leur casquette fétiche, estampillée du logo d’une franchise de sport.

Aujourd'hui, ces modèles sont toujours au top et on trouve encore les casquettes New Era sur Headict ou en magasins sans aucun problème.

Un mix de cultures et d’influences

Le hip-hop va donc mixer des influences multiples aussi bien dans son versant musical, le rap, que du côté du look et du style vestimentaire. Retour aux racines africaines, fierté d’appartenance à une communauté, une ville, un quartier, goût du sport et de la compétition… Le hip-hop devient l’expression de la réalité d’une époque en pleine transformation, et parfois même en pleine contradiction.

Les rappeurs se mesurent aussi bien sur leur flow que sur leur look. Et, comme les baskets Nike ou Adidas, la casquette reste un atout style imparable. C’est encore vrai aujourd'hui comme on peut le lire sur Closer. Puis, dans les années 90, on voit deux courants opposés apparaître et se distinguer de plus en plus : le rap East Coast et et le rap West Coast. Ces deux crews vont inspirer toutes les tendances de la musique rap que l’on entend aujourd'hui.

Quand la côte Ouest se tourne vers le funk, le soleil de Long Beach et le bandana, la côte Est devient plus sombre, agressive et opte pour la capuche. Mais, recouvrant le bandana ou recouverte par la capuche, la casquette reste sur toutes les têtes comme restent dans nos mémoires les grands morceaux des artistes de cette époque. Leur rivalité engendra une guerre de labels et de tubes plus clashs les uns que les autres. Cet affrontement trouvera son épilogue dramatique avec l’assassinat de Tupac en 1996 et celui de Notorious B.I.G en 1997. Une vraie histoire de gangsta rap, bien loin des chicaneries médiatiques actuelles de Booba et Kaaris

 
Publié par 5607 2 2 4 le 6 février 2019 à 6h37.
 

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