La blockchain musique pourrait bien changer complètement la façon dont les artistes gagnent de l’argent. Pendant trop longtemps, le modèle de monétisation musicale a été un vrai casse-tête. Les artistes se plaignent souvent de ne toucher qu'une toute petite partie des revenus générés par leur travail. L'argent doit traverser beaucoup trop d’intermédiaires, rendant le système lent et peu clair. Mais avec la blockchain, on peut automatiser les contrats intelligents pour que l’argent soit versé tout de suite et de façon transparente.
En plus, des plateformes de streaming décentralisé permettent aux artistes de diffuser leur musique sans passer par les géants traditionnels. Grâce à la tokenisation des œuvres, les fans peuvent même devenir copropriétaires des morceaux qu’ils aiment. Les artistes indépendants blockchain ne dépendent plus des maisons de disques et peuvent créer une relation directe avec leur public. Cet article explore comment la blockchain peut transformer le modèle de monétisation dans l’industrie musicale.
Le système de rémunération dans l’industrie musicale traditionnelle montre de plus en plus ses limites. Entre les multiples intermédiaires et la lenteur des paiements, les artistes peinent à percevoir une bonne rémunération.
Schéma comparatif du chemin des royalties dans le modèle traditionnel et dans un modèle basé sur la blockchain. Source des données : Royalty Exchange (taux de rémunération par écoute), IFPI – Global Music Report 2025 (part du streaming et revenus globaux).
Aujourd’hui, la plupart des revenus issus du streaming passent par une chaîne complexe d’intermédiaires : labels, distributeurs, agrégateurs et sociétés de gestion collective. Chacun prélève sa part avant que l’artiste ne reçoive la sienne, ce qui réduit considérablement le montant final. Pire encore, les droits d’auteur sont souvent répartis avec beaucoup de retard. Certains artistes doivent attendre plusieurs mois avant de toucher leurs royalties. Selon Royalty Exchange, les taux de rémunération varient selon la plateforme. Pour Spotify par exemple, il est de 0,00318 $ par écoute en moyenne. Pour les artistes émergents, cette lenteur peut représenter un obstacle majeur pour vivre de leur art.
Lorsqu’une chanson est jouée dans différents pays, les droits d’auteur sont gérés par de multiples sociétés locales comme la SACEM en France, ASCAP aux États-Unis ou PRS au Royaume-Uni. Chaque société collecte et redistribue les royalties selon ses propres règles. Cette fragmentation crée des pertes et des retards supplémentaires, et empêche souvent l’artiste de savoir précisément combien il doit recevoir. La SACEM, par exemple, a des processus de répartition complexes qui peuvent aller de 6 à 9 mois pour les streaming et plateformes numériques. Pour les indépendants et les créateurs numériques, ce système manque de transparence et limite leur capacité à investir dans leur carrière.
La blockchain est en train de changer la manière dont la musique est monétisée et dont les droits d’auteur sont gérés. Elle permet aux artistes de reprendre le contrôle sur leurs créations et de toucher une rémunération plus juste. Grâce à cette technologie, les revenus sont distribués rapidement, les droits d’auteur blockchain sont transparents et les intermédiaires inutiles sont limités. La monétisation musicale devient ainsi plus claire et équitable, et les fans peuvent participer plus directement à l’économie musicale.
Les contrats intelligents (ou smart contracts) sont au cœur de cette révolution. Lorsqu’un artiste publie une chanson sur une plateforme blockchain, le contrat intelligent calcule automatiquement les revenus et les répartit entre tous les participants. D’ailleurs, selon une étude sur la blockchain dans l’industrie musicale, ce type de mécanisme permet aux artistes de recevoir leurs royalties en temps réel. Chaque paiement est déclenché immédiatement selon des règles établies à l’avance. Il n’y a plus de retards ni d’erreurs comme dans les systèmes traditionnels. Par conséquent, les artistes sauront précisément combien ils percevront et à quel moment ils recevront leur paiement.
La blockchain sert également de registre permanent pour les droits d’auteur, offrant une sécurité et une transparence inédites. Chaque morceau possède des métadonnées enregistrées qui permettent de suivre précisément les informations sur son propriétaire :
• Qui possède quoi : Elles indiquent clairement les propriétaires de chaque droit.
• Depuis quand : L'historique de la propriété est enregistré.
• Sous quelles conditions : Elles définissent comment et quand les licences et redevances doivent être versées.
Le grand avantage de la blockchain est que ces informations sont immuables : personne ne peut les modifier de manière cachée. Cela protège les artistes contre la fraude et réduit les conflits sur la propriété.
Les plateformes de streaming décentralisé représentent une nouvelle étape importante pour l’industrie musicale. Elles permettent aux artistes de publier, de monétiser et de gérer leurs œuvres sans avoir à passer par d’autres acteurs du secteur.
Sur Audius, les artistes peuvent télécharger leur musique directement et être rémunérés. Les fans peuvent aussi avoir accès à des chansons sans avoir à passer par des services de streaming.
Emanate pousse ce concept encore plus loin. Elle permet surtout aux artistes d’interagir avec leur communauté. Royal.io de son côté se concentre sur la monétisation et la propriété des droits musicaux. Les artistes peuvent y vendre des parts de leurs chansons sous forme de tokens. Enfin, Sound.xyz est une plateforme Web3 qui permet aux artistes de lancer des projets avec leurs fans et d’explorer des mécanismes de monétisation innovants.
Selon le Global Music Report 2025 de L'IFPI, le marché mondial de la musique enregistrée a atteint 29,6 milliards de dollars en 2024, avec le streaming représentant près de 69 % des revenus totaux. Goldman Sachs prévoit d’ailleurs que le secteur pourrait atteindre 200 milliards de dollars d’ici 2035. De plus, les recherches académiques confirment que la blockchain et les smart contracts vont améliorer les revenus pour les artistes indépendants.
Adoption de la blockchain dans l’industrie musicale (2017–2026). Sources : Audius, Emanate, Royal, Sound.xyz, Decrypt, études académiques sur la blockchain musicale (ERSJ, ResearchGate).
La tokenisation a ouvert une nouvelle ère pour l’économie musicale. Elle permet de transformer une œuvre en plusieurs parts numériques qui peuvent être achetées, revendues ou partagées par les fans et les investisseurs.
Avec la tokenisation des œuvres, chaque chanson peut être divisée en petits jetons numériques, souvent sous forme de NFTs ou de tokens. Ces jetons représentent une part des revenus futurs liés au morceau. Des plateformes comme Royal.io ont popularisé ce modèle en permettant aux fans d’acheter une fraction des droits de streaming d’une chanson; L’orsqu’elle est jouée, les détenteurs reçoivent une partie des royalties.
La tokenisation des œuvres ne se limite pas au fait de posséder une chanson. Elle permet aussi de créer de nouveaux systèmes où les fans peuvent aider directement leurs artistes préférés. On parle alors d’écosystèmes alimentés par les fans. Pour rendre cette participation plus fun, certaines plateformes Web3 musique utilisent des idées inspirées du jeu.
Elles mettent en place des petites récompenses, des objectifs ou des niveaux pour encourager l’engagement du public. Certaines mécaniques rappellent celles que l’on retrouve dans les jeux de divertissement classiques. Pour en savoir plus sur ces jeux de casino anciens, consultez le site Slotozilla qui propose un guide sur le sujet. En s’inspirant de ces principes de jeu, les plateformes Web3 offrent aux artistes de nouvelles façons d’impliquer leurs fans dans leur parcours. Ainsi, ces artistes peuvent proposer des NFTs qui donnent accès à :
• Des contenus exclusifs
• Des rencontres virtuelles ou physiques
• Des accès anticipés aux sorties
• Des parts de revenus sur certains projets
Ces mécanismes renforcent la relation entre l’artiste et son public. Les fans ne sont plus de simples auditeurs. Ils deviennent des partenaires, des soutiens actifs pour leurs artistes.
La blockchain a permis de créer une relation beaucoup plus directe entre les artistes et leurs fans. Au lieu de dépendre uniquement des labels, les créateurs ont la possibilité de financer leurs projets grâce à leur communauté. Les fans peuvent aussi recevoir une part des revenus sous forme de micro-redevances. Le tableau ci-dessous résume bien les différences entre le modèle traditionnel et l’économie directe artiste-fan.
Modèle traditionnel :
• dans ce modèle, la musique passe par des plateformes centralisées, des labels et plusieurs intermédiaires avant d’arriver au public.
• avantages pour l'artiste : l’artiste a peu de contrôle sur sa musique et touche souvent une petite partie des revenus générés.
• avantages pour les fans : les fans écoutent les morceaux mais ne peuvent pas participer au financement ni avoir un rôle actif.
Modèle artiste–fan direct :
• Les artistes utilisent le financement communautaire et les tokens pour impliquer leur public dans leur travail.
• avantages pour l'artiste : l’artiste gagne plus d’autonomie et reste en contact direct avec sa communauté.
• avantages pour les fans : les fans peuvent soutenir les artistes, recevoir éventuellement des revenus et profiter d’avantages exclusifs.
Ces mécanismes créent un cercle vertueux. Plus un artiste est soutenu par sa communauté, plus il peut produire. En retour, les fans profitent d’avantages uniques et parfois de micro-redevances liées au succès de l’œuvre.
Même si la blockchain ouvre de nouvelles opportunités, il y a encore plusieurs défis qu’il faut surmonter. D’abord, la réglementation autour du Web3 musique avance moins vite que la technologie. Par exemple, le code français de la propriété intellectuelle n’a pas encore pleinement intégré la notion de NFT. De plus, les cadres juridiques restent encore flous pour la tokenisation des droits d’auteur. Les artistes doivent également faire face à la volatilité des cryptomonnaies car elles peuvent varier dans le temps. De plus :
• Les lois diffèrent d’un pays à l’autre et n’encadrent pas encore clairement la propriété numérique et les tokens.
• La valeur des récompenses ou des revenus peut varier fortement selon le marché.
• Les projets Web3 doivent assurer la protection des données, des œuvres et des portefeuilles numériques.
Malgré ces défis, l’industrie musicale continue d’avancer vers des solutions plus intéressantes. À mesure que le marché se stabilise, les artistes pourront profiter d’un environnement mieux encadré et plus favorable à l’innovation musicale.
Le paysage de l’innovation musicale 2026 à 2030 sera très différent de celui d’aujourd’hui. Dans un premier temps, les plateformes Web3 musique vont devenir le premier choix des artistes indépendants. La blockchain leur permettra de gagner de l’argent, sans passer par d’autres structures. Les fans auront aussi la possibilité de financer des projets des musiciens et de recevoir des micro-royalties en retour.
Dans un second temps, les plateformes classiques, que tout le monde utilise aujourd’hui, pourraient commencer par intégrer la blockchain dans leur système. Cela leur permettrait de gérer les droits plus facilement, de sécuriser les paiements de leurs utilisateurs.
Enfin, un troisième scénario voit la naissance d’un écosystème entièrement décentralisé. Les artistes vont pouvoir mieux gérer leurs œuvres, leurs contrats et leur rémunération via des plateformes sécurisées. Ce modèle créerait une industrie plus ouverte, collaborative et durable, où la valeur serait directement partagée entre ceux qui la créent.
La blockchain a ouvert la voie à un modèle musical plus juste et plus sécurisé. Grâce aux smart contracts, aux plateformes décentralisées et à la tokenisation, les artistes peuvent reprendre le contrôle de leur travail et toucher une rémunération beaucoup plus équitable. Les plateformes de la Web3 musique s’inspirent aussi des jeux, notamment des machines à sous classiques expliquées sur Slotozilla, pour engager le public de manière amusante. Cela permet aux fans de recevoir des récompenses et de participer activement à l’expérience musicale.
Même si des défis juridiques et économiques existent encore, l’évolution du Web3 laisse entrevoir une économie musicale numérique plus solide et durable. Ce nouveau modèle place enfin les créateurs au centre, tout en valorisant l’engagement des communautés et l’innovation.
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le 26 novembre 2025 à 7h56.
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