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Paroles officielles de la chanson «Fourmis» : Niro

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Paroles officielles de la chanson "Fourmis"

Je vais pas me la raconter y a ma daronne qui est train de trimer
Le rap a bien changé depuis l'époque où il permettait de s'exprimer
Hammi ils parlent tous de signer, cousin, je m'suis résilié
Les 3ainneurs veulent nous descendre pourtant j’suis encore qu'au rez-de-chaussée
Ketama : capitale d’la pe-fra, l'hachichi zé-bron comme à la ge-pla
Chambre mortuaire en guise de cellule au card-pla, déclenche une émeute de bâtard
Pas de cheval cabré sur le capot, toujours chaud pour chopper ma go
Man, laisse-les tous se fumer entre eux, les rats du coin d'ma rue vont les traumat’
Bidon d’essence, un gros joint de beuh, j'ai vu des gars tomber trop bas
Pour voir grand, on a besoin d'peu, taf de fourmi, t'fournit comme Sosa
Si tu veux des billets, faut que tu goûtes des bastos mec
Qui veut pas se noyer dans un tas d'oseilles ?
C’est ça le baille qu'on tente, nous on a pas sommeil
On goûte pas au paradis avec un gramme d'orgueil
Nos daronnes au parloir une fois par semaine bientôt j'débarque en solo
Faire du sale à ta tass, salope, du rap game, le bien le mal dans un seul homme
Perd mes vrais, baise les faussaires, mec on t'a pisté sous tes faux airs
Zarma t'as le nez dans la coc’ et tout ce qui nous concerne

Vêtu comme un pirate, têtu comme un ciste-ra
Vêtu comme un pirate, têtu comme un ciste-ra
À ceux qui sont rangé, ceux qui sont encore dans la bicrave
Ghetto youth, ont fait flipper la France comme la LICRA
Fourmis, fourmis
Quand y en a pour un y en a pour mille
Quand y en a pour un y en a pour mille
Soulève que du lourd tah les fourmis

Tu crois que j’suis requinqué ? En aucun cas, faudra croquer t'auras qu'un gramme
Dans ma tête c'est la merde, sur la vie de ma mère, bloqué dans le taga, j’pète un ble-ca
C'est la zézère dans ton hood, passe dans le mien on te fourni
De la selha, des armes, rien à foutre, le vent te soulève comme une fourmi
Dès le départ je baise le débat, je veux palper des barres mais ne m'aidez pas
Le rap c'est des barres, ne m'écoutez pas, le savoir est une arme j’rappe des balles
Leur story, leur vie de ces-vi basée sur la devise, moi, j'en ai rien à foutre
D’la pe-fra, d’la bête de be-her, poto, viens pécho dans mon hood
Dounia puis dans l'enfer, j’insulte pas, n’écoute pas leur story, j'écoute pas
Beaucoup de bailles qui méritent des coups de batte, la rue te ratata et good bye
Bien sûr j’me suis fait tout seul, pas besoin qu'on m'arrange
J'ai vu le Sheïtan engrainer sous plusieurs apparences
Je les écoute parler de leurs soucis et j’trouve ça marrant
J'accélère dans les rues d’ma ville à plus de 140
À plus de 140, ma vie que c'est pas drôle
Y a pas d'Audi Quattro dans la house des parents
Plus ou moins tolérant, j’veux pas rentrer dans les rangs
J’veux pas toucher de l'héro’, j’veux bien toucher de l'euro
Rafale dans tes reins, de la tise dans l'urine
Des clous dans les roues mais dans la tête des neurones
Rien dans les narines, pleins d'projets carrés
J'défraie tout sur Paris, commence à te préparer ouais

Vêtu comme un pirate, têtu comme un ciste-ra
Vêtu comme un pirate, têtu comme un ciste-ra
À ceux qui sont rangé, ceux qui sont encore dans la bicrave
Ghetto youth, ont fait flipper la France comme la LICRA
Fourmis, fourmis
Quand y en a pour un y en a pour mille
Quand y en a pour un y en a pour mille
Soulève que du lourd tah les fourmis

Vivre et mourir [Couplet unique]
Il est naturel d'avoir peur, de là naît le courage
Comment rêver en couleur quand l'futur n'annonce que l'orage
Le bonheur que l'on bricole disparaît dans la grisaille
Que nos espoirs s'isolent de la folie qui les cisaille
Ensanglantées d'amertume, des journées de ténèbres
Aux aurores teintées de brumes, exhume des rancunes funèbres
Une chorale de sanglots, chantonne nos afflictions
Transporte nos fardeaux, fredonne nos désolations
La haine nous fait du pied, nous propose une danse
Mortelle et rythmée, au tempo de nos vengeances
Si les rêves de paix, sommeillent certainement en chacun
On peut perdre son humanité dans un labyrinthe de chagrin
Comment raisonner, face aux soldats de la démence
La peur nous fera prisonnier des ennemis de la clémence
Architectes de la destruction, maçons de l'horreur
Cultivateurs d'abomination, qui confondent beauté et laideur
Mémoire et aigreur, désir de justice et fureur
Tirent sur la foule des balles aussi aveugles que leur cœur
Plongés dans l'excès, noyés dans la vanité
Les plus ignorants se croient l'élite de l'humanité
Les folies de la colère, nous révèlent à nous-même
On n'sait c'que l'on tolère, qu'une fois face à l'extrême
Un seul tonnerre de violence, assourdit nos beaux discours
Et nous v'là prêt à jeter la France dans la guerre civile d'Eric Zemmour
C'est le jeu de la division, du commerce, de la terreur
Comment faire sombrer la Nation dans la déraison puis l'horreur
Des chefs d'orchestres sordides, instrumentalisent nos peines
De piètres cupides qui détestent plus qu'ils n'aiment
Ceux qui désirent l'affrontement, souvent ignorent sa réalité
Leur arrogance n'a d'égal que leur lâcheté
Ils soufflent sur des braises, planqués dans leur confort
Nous chantent la Marseillaise tant que la mort reste inodore
Ils pensent la guerre, mais ne porteront jamais le treillis
Quand on manquera de cimetières, ils fuiront le pays
Le laissant livré à lui-même, à feu et à sang
Derrière les couleurs du drapeau se cachent ces ennemis de la Nation
Semeurs de troubles, fourbes, névrosés
Cracheurs de venin au cœur sclérosé
Racistes décomplexés qui conceptualisent la haine
Mais même les Nazis, avaient leurs propres intellectuels
Tirons des leçons du passé, y'a même pas 100 ans l'impensable est devenu vérité
Leurs paroles mettent des mots sur ce que leur cœur souhaite en secret
Ils n'se sentiront apaisés que lorsque les musulmans seront traqués
Lorsque les musulmans seront brusqués, persécutés pour leurs choix
Lorsque les musulmans seront parqués, exécutés pour leur foi
Ils veulent nous plonger, dans une guerre totale sans lendemain
En cela les terroristes et eux, poursuivent le même dessein
À bout d'souffle, la France est en apnée
Maintenant on s'rend compte à quel point précieuse est la paix
Faut-il perdre un bienfait pour en apprécier la valeur ?
Faut-il s'approcher du feu pour en constater la chaleur ?
Dans c'monde globalisé, Bagdad n'est plus si loin
Et nous n'avons qu'effleuré, l'horreur de leur quotidien
Brutal est le réveil, de nos années d'insouciance
Combien de peuples s'éveillent, chaque jour sous l'état d'urgence
Emplis de compassion, quand la terreur nous assiège
On a d'autres préoccupations, que de jouir de nos privilèges
De la Libye à la Syrie, ils reproduisent les mêmes erreurs
Leur politique extérieure nous fait saigner de l'intérieur
Expansion guerrière, à peine maquillée
Ambitions pécuniaires, sous couvert d'humanité
Condamnations arbitraires puis silences injustifiés
Utilisation vulgaire du concept de liberté
Pour la survie des vôtres, est-c'que la mort des autres est vitale ?
Des frappes chirurgicales, ah bon ? Sur un hôpital !?
Comment condamner ici, tout en finançant là-bas ?
Nous sommes otages de vos jeux de pouvoirs que vous faites passer pour des combats
Du sang sur les mains, du pétrole dans la rétine
Les prétendus droits humains, chaque jours ils les piétinent
Soutiennent ceux qui les combattent, combattent ceux qu'ils soutiennent
Démagogues bureaucrates, politique schizophrène

La haine nous colle comme une ombre
Depuis qu'les faucons tirent sur les colombes
J'essaie encore de me montrer aimant
Un sain d'esprit gouverné par des déments
On n'a plus pied dans cette mer de sang
Nos désirs de paix nagent à contre-courant
La pluie a beau tomber sur les cœurs asséchés
On voit rarement fleurir les rochers
La paix n'est qu'un cessez l'feu
Car certains rient de c'qui nous émeut
Pendant qu'les fous tailladent des innocents
Je m'évade dans le sourire d'un enfant
Chacune de nos nuits attend son soleil
Faut-il que l'on meure pour quitter le sommeil
On n'a plus l'choix et il me semble
On doit vivre ou mourir ensemble