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Paroles officielles de la chanson «Le Depart» : Feu Chatterton

Chanson originale : Le Départ
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Paroles officielles de la chanson "Le Depart"

Je n'arrive même pas à croire que tu pars vraiment
Difficile dans ce cas de te dire au revoir
Tu vas sacrément me manquer

C'est un effort et un luxe cette aventure qui se forme
Devant toi
Comme un paysage approchant et presque
Vierge mais avec son air de déjà-vu
Comme un paysage approchant et presque
Vierge mais avec son air de déjà-vu
Tant de conquêtes devant
Tant de soi à joyeusement risquer
Tant d'autres à goûter
Et cette primeur si rare

Quand tu seras gaiement perdu dedans ce paysage et la vitesse
Peut être à un moment penseras-tu
Effleuré par une odeur, une couleur, une température
Ou une émotion semblable à celle de ce matin du départ
Délesté mais plein de promesses
Peut être penseras-tu
Empli d'une gaie mélancolie
A ce poème d'Eluard
Qui fixe l'instant que tu es en train de connaître
Juste avant que tout commence

Prends garde c'est l'instant où se rompent les digues
C'est l'instant échappé aux processions du temps
Où l'on joue une aurore contre une naissance
Bats la campagne
Comme un éclair
Répands tes mains
Sur un visage sans raison
Connais ce qui n'est pas à ton image
Doute de toi
Connais la terre de ton coeur
Que germe le feu qui te brûle
Que fleurisse ton oeil
Lumière

Peut-être penseras-tu à ce matin du départ
Délesté mais pleins de promesses
Peut-être penseras-tu à ce poème d'Eluard
Qui fixe l'instant que tu es en train de connaître
Juste avant que tout commence
Prends garde à cet instant

Où l'on joue l'aurore contre la naissance
Où l'on joue l'aurore

L'année est bonne la terre enfle
Le ciel déborde dans les champs
Sur l'herbe courbe comme un ventre
La rosée brûle de fleurir
Ce soleil qui gémit dans mon passé
N'a pas franchi le seuil
De ma main de tes mains
Campagne où renaissaient toujours
L'herbe les fleurs des promenades

Les yeux toutes les heures
On s'est promis des paradis et des tempêtes
Notre image a gardé nos songes
Ce soleil qui supporte la jeunesse ancienne
Ne vieillit pas
Il est intolérable
Il me masque l'azur profond comme un tombeau
Qu'il me faut inventer
Passionnément
Avec des mots

Qui jouent de l'aurore et de la naissance
Qui jouent de l'aurore et de la naissance
Qui jouent de l'aurore

De toute façon tu n'étais rien
Que l'ornement d'une laisse
Jolie perle
Au fond des océans