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Paroles officielles de la chanson «A L'envers» : Julien Codaccioni

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Paroles officielles de la chanson "A L'envers"

A l’envers

C’matin, j’ai perdu mon ombre
Elle s’est barrée en me laissant seul avec mes idées sombres
Il y a le poids de mon corps, celui de mon ennui
Je m’enfonce dans l’décor pour tromper l’ennemi
Les pensées s’assoient toujours en même temps que toi
Va falloir qu’j’me décide à creuser ici bas
J’ai jamais su par quoi vraiment commencer
Comme dit ma mère tu tiens l’bon bout mais du mauvais côté
J’veux être de ceux qui passent dans l’monde
Et dont aucune ville n’est à la fois le berceau et la tombe
La trouille me ronge, j’la sens qui monte en moi
Faudrait pas qu’elle m’emboîte le pas
A l’envers
Tout en dedans la tête à l’envers
A l’envers
Tout en dedans la tête à l’envers
A l’époque, on lisait encore les sentences de Blake
La lune lentement s’endort sous les vapeurs du siècle
On trouve de quoi se sentir un peu plus ou un peu moins
Moi je préférerais toujours crever avant les miens
Restent les mots usés au bord des lèvres
Ceux qui dans la jeunesse ont une part de rêve
C’est sur, j’ai perdu ma trace
J’ai la tête au fond, les pieds à la surface
Vaste projet de retrouver l’envers de mon endroit
Va falloir qu’j’me decide à creuser ici bas
Rentrer dans le lard sans en avoir l’air
J’connais l’art de la conquête mais pas celui de la guerre
C’matin, j’ai perdu mon ombre
Elle s’est barrée me laissant seul avec mes idées sombres
Il y a le poids de mon corps, celui de mon ennui
Je m’enfonce dans l’décor pour tromper l’ennemi
J’avance, pâle et défait, les poings en abord
Pendant qu’j’y pense j’ai toujours eu le mal d’aurore
Longtemps les monstres anciens ont eu de quoi faire
Danses, transes, simulacres, mensonges circulaires
Maintenant la bouteille roule, repend sur le sol
Les dernières gouttes de ma mémoire faut croire que j’ai du bol
C’est l’heure de vous tirer ma révérence
Dormir enfin, c’est la qu’j’aurai le plus de chance
A l’envers
Tout en dedans la tête à l’envers