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Paroles officielles de la chanson «Le Jardin Des Peines» :

Compositeurs : Mathieu Perotin
Auteurs : Souleyman Diamanka
Éditeurs : Universal Music Publishing
Albums :

Paroles officielles de la chanson "Le Jardin Des Peines"

Quand la nuit je me promène dans le jardin des peines
Des mauvais vents me soufflent que je n'ai pas eu de veine
Et que la vie ne tient qu'à une veine

A croire que je suis né sous une mauvaise étoile
J'ai du talent mais ça fait bientôt dix ans que je n'ai pas vendu une toile
Pour tenir je bois l'équivalent de mon poids à poil
Et je fume de la sale locale que je fais sécher à la poêle
T'as vu comme mes cils transpirent la sueur de mon chagrin
Ma vie est une plage avec une angoisse sous chaque grain
Je vis cacher la tête pleine de cachets
Non je ne veux pas comprendre ce que je suis en train de gâcher
J'ai craché mon chewing-gum c'est ma langue que je suis en train de mâcher
Ça me rend tellement tendu de survivre attaché
Mais je vais m'arracher je vais le faire et je vais pas me rater
Arrêtes de me mater comme si je ne t'avais pas raquer
C'est ma vie j'en fait ce que je veux
Et pour la première fois je suis sûr à cent pour cent de voir s'exhausser un de mes voeux
Ayez pitié seigneur toute ma vie je n'ai fait que saigner

J'entends les sirènes de l'espoir s'éloigner
J'ai une lame à la main et mes larmes coulent dans le creux de mon autre poignet
Il est quatre heures du matin et la faucheuse est là à me sourire comme une catin
Elle se déplace sans bouger les jambes à croire que sous sa robe elle porte des patins
Mon coeur bat si fort que mes veines fouettent mes tempes
Mais au moment de passer à l'acte au niveau du courage j'ai comme une crampe
Mes paupières claquent comme des volets, et il y a de l'orage dans mes soupirs
Je suis trop fatigué de vivre pour me donner la force de mourir
Après je me dis qu'il y a peut-être des gens qui envient ma vie
Ce type en fauteuil roulant si je lui proposait d'échanger il serait ravi pardi
Et je lui demande pardon, être debout sur ses deux pieds pour lui se serait le paradis
Et tant pis s'il n'a pas un radis, pourtant j'ai l'existence qui me démange
Je trouve la vie tellement étrange

En tremblant je pose la lame sur la table de chevet et je vois
La mort qui me regarde comme un de ses chefs d'oeuvres inachevés
Et je vais vers le frigo mon corps maigre à l'étroit dans un tricot trop petit
Et il y a juste un bout de vieille viande pour satisfaire mon appétit
Je me dégage un coin de table et je m'assieds
Tant pis si je suis malade au moins je serai rassasié
Parfois je regarde mon chien ce bâtard d'une race à chier
Et je me surprends à répondre à ses sourires carnassiers
J'ai rien à faire ça me donne l'impression que je ne sers à rien
Et m'enrichir en appauvrissant des gens je trouve ça pas bien
J'ai pas un franc mais j'ai des valeurs, vas leur dire à ses voleurs qui nous gouvernent
C'est de leur faute si la nuit je me promène dans le jardin des peines
Je ne dirai pas leur nom ils savent très bien qui ils sont
Ne leur pardonnez pas seigneur ils savent très bien ce qu'ils font.