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Paroles officielles de la chanson «Paraffine» : Fauve

Chanson originale : Paraffine
Compositeurs : Fauve
Auteurs : Fauve
Chanteurs : Fauve
Éditeurs : Sony Atv Music Publishing Allegro France
Albums :

Paroles officielles de la chanson "Paraffine"

PARAFFINE

Sortez les bouteilles / les verres / les cigarettes et les briquets / sortez les stylos et les carnets
Allumez les bougies / réveillez les esprits / faites chauffer les machines
Montez les basses / dégainez les kicks / faites claquer / les snares
La nuit va être longue / vieux frères
Vieux frères / ce soir / encore / je vous appelle en renfort

L’heure est à nouveau venue / de tremper / les torchons dans la parrafine et de descendre
Au fond de la mine
De faire ce truc qu'on a appris à faire / au fil des ans / depuis tout ce temps / qu'on roule ensemble
Braconner les mots justes / pour avancer
Tout mettre à nu / avant de coucher / ce qu'on a sur le coeur / sur l'instru
Nos quêtes / nos frustrations / nos rêves / et notre vécu

Sans non-dits / sans compromis / sans jamais tendre notre cul / ni écarter les fesses
Bancal c'est pas grave / bancal c'est très bien
Mais tiens-moi à distance de mes désirs mesquins
Je sais qu'il faut mettre ça au placard / sinon c'est baisé
On peut pas se branler / ni minorer / ni démonter
Toujours construire et charbonner
Même si parfois / je vois bien / que c'est compliqué

On n'est pas encore tirés d'affaire / il reste du taff / il en reste à faire / beaucoup à faire
On se doit d’aller au bout / au bout du tunnel / avec toute notre hargne / jusqu'à nous coucher comme des masses le matin venu / pour rempiler dès le réveil
Alors ce soir on va embrayer / mettre en marche le deuxième chantier
On se reposera / plus tard / t'en fais pas
On se reposera quand on sera vieux / vieux frère

Aujourd'hui / je regarde en arrière et je me surprends à sourire
Tous ces souvenirs / en si peu de temps / ça m’a fait comme une seconde naissance

À une époque je pensais que ma Vie était derrière moi…
Si j'avais su / tout ce qui m’attendait / tous ces moments / tout ce qu'on a construit / de rien et à bout de bras

Et je suis fier de ça / ça me fait du bien
Je crois / que je suis plus heureux / moins amer / moins en colère
Qu’avant / plus apaisé aussi j’espère
Moi qui était bon à pas grand-chose / en tous cas dans ma tête
J’ai récupéré de ma dignité
Au passage / j'espère en avoir fait profiter les miens / autant que je pouvais

Mais c'est pas fini / rien n'est gagné / on est peut-être à l'abri / pour l'instant / mais faut rester vigilants
Et puis on n'a pas encore tout dit / parce qu'on n'a pas encore tout vu / il en reste dans l'éponge / il en reste dans nos casiers
Il en reste sur notre route / on n'a pas encore été au bout de l'histoire / au bout de nous-mêmes / au bout des autres / au bout du Monde / loin de là
Et on s'arrêtera pas / tant que ce sera pas fait

On a ce privilège / cette torche qu'on peut tremper dans la parrafine / et on va continuer à descendre au fond de la mine
Pour creuser / creuser / jusqu'à la sortie
On a passé tant d'années à attendre / à chercher dans le noir / comme des galériens
À marcher sans savoir où aller / à se faire du mal pour rien / hors de question de flancher ou de revenir en arrière
Je sais que je peux compter sur toi / vieux frère

Combien d'étés / de levers / de poèmes ?
Combien / d'orages / de crises / de chrysanthèmes ?
On en aura / par centaines / par milliers
On en aura / des amours / des baisers