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Paroles de la chanson «Bidonville » par Claude Nougaro

Regarde lĂ , ma ville.
Elle s'appelle Bidon,
Bidon, Bidon, Bidonville.
Vivre lĂ -dedans, c'est coton.
Les filles qui ont la peau douce
La vendent pour manger.
Dans les chambres, l'herbe pousse.
Pour y dormir, faut se pousser.
Les gosses jouent, mais le ballon,
C'est une boĂźte de sardines, Bidon.

Donne-moi ta main, camarade,
Toi qui viens d'un pays
OĂč les hommes sont beaux.
Donne-moi ta main, camarade.
J'ai cinq doigts, moi aussi.
On peut se croire Ă©gaux.

Regarde lĂ , ma ville.
Elle s'appelle Bidon,
Bidon, Bidon, Bidonville.
Me tailler d'ici, Ă  quoi bon ?
Pourquoi veux-tu que je me perde
Dans tes cités ? A quoi ça sert ?
Je verrais toujours de la merde,
MĂȘme dans le bleu de la mer.
Je dormirais sur des millions,
Je reverrais toujours, toujours Bidon.

Donne-moi ta main, camarade,
Toi qui viens d'un pays
OĂč les hommes sont beaux.
Donne-moi ta main, camarade.
J'ai cinq doigts, moi aussi.
On peut se croire Ă©gaux.

Serre-moi la main, camarade.
Je te dis : "Au revoir".
Je te dis : "A bientĂŽt".
BientĂŽt, bientĂŽt,
On pourra se parler, camarade.
BientĂŽt, bientĂŽt,
On pourra s'embrasser, camarade.
BientĂŽt, bientĂŽt,
Les oiseaux, les jardins, les cascades.
BientĂŽt, bientĂŽt,
Le soleil dansera, camarade.
BientĂŽt, bientĂŽt,
Je t'attends, je t'attends, camarade.

 
Publié par 92667 4 5 7 le 13 juin 2016 à 14h24.
Quand le Jazz Est LĂ 
Chanteurs : Claude Nougaro

Voir la vidéo de «Bidonville »

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