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Paroles de la chanson «L'enfer de Verdun» par FT-17

Bar-le-Duc, voie sacrée,
La relĂšve
Avance en rangs serrés,
Comme en rĂȘve,
La noria des camions de ravitaillement,
Forme un serpent impressionnant.

Sens inverse, nous croisons
Des fantĂŽmes,
Revenant de ce front
Quelques hommes
Presque étonnés d'en revenir,
AprĂšs ce qu'il ont dĂ» subir.

Arrivée sur les lieux
Du cauchemar
Paysages déchirés
Le brouillard
Se lĂšve sur un panorama lunaire
Trous d'obus labourant la terre.

Quand soudain déferlÚrent
Les marmites
Pluie de feu et de fer
D'ypérite
Ce fut notre baptĂȘme du sang
Dans cet endroit oppressant.

Halte-lĂ , on ne passe pas!
Courage, on les aura!

"Les bombardements s'intensifient, on se tasse au fond d'un trou.
La terre tremble, le ciel s'embrase et tonne comme si Jupiter descendait sur nous.
Chaque obus soulÚve un tas de terre, de poudre et de pierres, découvre les cadavres puis les enterre.
Dans cette fosse commune, les artilleurs sont les croque-morts et ils ne s'embarrassent pas de mise en biĂšre.
On y traßne notre barda comme une croix, alourdis par la boue, sonnés par le bruit.
On y crÚve sous les balles et les bombes mais la défense se poursuit.
La soif est intenable. Certains se traßnent au fond des trous pour boire une eau croupie et souillée par les corps démembrés qu'on aperçoit au gré des canons.
La fatigue est innommable, on en dort debout, on en perd la raison. "

"Soudain, une odeur d'amande nous picote le nez: phosgĂšne!
Les masques sont sortis mais les yeux pleurent déjà, la gorge irritée nous brûle, le caoutchouc nous gÚne.
Cet appendice facial nous donne l'air de créatures étranges qui hantent cet HadÚs.
Malgré tout cela, on continue inlassablement de protéger la forteresse.
Et maintenant contre-attaque! Au tour des fritz de venir alimenter cette riviĂšre de chair et de sang.
Dans le brouillard et la fumée, on avance à la boussole, on progresse impétueusement.
AprÚs dix jours d'enfer, enfin la relÚve! Les boches se sont encore cassé les dents sur Verdun,
Mais dans cette défense héroïque nous arrivùmes 200 et nous partßmes 61... "

Et lĂ  devant Verdun,
Les soldats meurent,
En faisant leur devoir.

Et lĂ  la France tient,
Ses soldats tombent,
Mais ont bĂąti l'histoire.

 
Publié par 68281 4 4 7 le 11 mars 2018 à 12h21.
Marcelin s'en va-t-en Guerre
Chanteurs : FT-17

Voir la vidéo de «L'enfer de Verdun»

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