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Paroles de la chanson «(Un)Ravel» par Benjamin Biolay

Je crois qu'j'suis mort une premiĂšre fois au fond d'une salle de classe
De cinq à seize années, je crois qu'c'est mieux qu'on fasse l'impasse
J'ai découvert l'amour sans connaßtre un seul mot d'amour
J'savais mĂȘme pas qu'on pouvait toucher la peau des gens partout
Que sur la jugulaire, on peut déposer des baisers doux
Et comment dans l'artĂšre, on perd peu Ă  peu le pouls

Je n'savais rien du monde simple, mais beaucoup du compliqué
Mon cƓur de Vauban, une enceinte, dĂšs lors, s'est lentement fissurĂ©
J'ai tenté de me perdre dans l'intention de me retrouver
Autant enfiler des perles, alors j'ai fait prostitué
J'ai commencé dans l'noir, en fait, j'ai à peine commencé
Car j'ai touché l'fond d'la baignoire jusqu'à n'en plus sentir mes pieds
Jean-Louis Baptiste, Marie-Madeleine, l'eau salée de Camargue
Les dunes, la plage de la baleine, j'défiais la camarde
J'ai transpercĂ© des cƓurs si purs, trop lĂąche pour me punir moi-mĂȘme
Les sirĂšnes chantent No Future, moi, j'm'entends mĂȘme pas dans l'ampli
J'ai peur que ma progéniture me prenne pour un nanti
J'ai aussi peur d'finir dans l'trou, au mieux, d'me faire brûler pareil
Je suis mort une deuxiĂšme fois sur scĂšne dans le plus simple appareil
J'me plains, j'me plains, j'me plains, mais dans l'fond j'aime bien ça
Je l'aime, je l'aime cette belle putain de vie
Son gros cul, ses cheveux gras

Mais puisqu'il faut s'dire, se dire au revoir
Avant qu'on change enfin de trottoir
Ainsi va la vie, ce joyeux bordel mĂȘlĂ© d'ennui
Ainsi va la Vierge et ainsi s'en va l'enfant JĂ©sus-Christ
Quant Ă  la Tour Eiffel, tu sais, j'crois pas, j'crois pas qu'elle existe
Si j'pouvais changer quelques trucs, en vrai, j'crois qu'j'changerais tout
J'garderais que la banniĂšre, le radeau, l'eau de mer, les clous
Et ta sueur au mois d'août

Ainsi vont les choses, ainsi va la vie
Quelques nuits en rose, quelques zestes alanguis
Mon corps douloureux de vie
D'amour aussi

À petites doses, je suis entrĂ©
Dans l'indicible été
PrĂšs d'un lac, d'un monde en sursis
Une Ă©tape, une chambre ouverte sans bruit
Personne, personne dans ce lit
Pour retenir la nuit

Ainsi va l'histoire, ainsi va la vie
Quelques faits de gloire, peu de fantasmes assouvis
Mais qui tournent au ralenti, intérieur gris
La beauté des choses ne dure jamais
Elle vole au vent mauvais

 
Publié par 24993 3 3 5 le 15 septembre 2022 à 14h39.
Saint-Clair
Chanteurs : Benjamin Biolay
Albums : Saint-Clair

Voir la vidéo de «(Un)Ravel»

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