Dans la petite rue,
La rue déserte et nue
Qui sent le ciel mouillé,
Le pavé du faubourg,
J'ai vu deux amoureux
Qui m'ont tellement émue,
Deux amants merveilleux,
ĂmerveillĂ©s d'amour.
Ils marchaient lentement
Avec les yeux mi-clos,
Se tenant par la main
Et sans dire un seul mot.
Ils ne m'ont mĂȘme pas vue
En passant prĂšs de moi
Tant leur nuit était belle
Et constellée de joie.
Les amants merveilleux,
L'extase dans les yeux
Marchaient comme s'ils portaient en eux
Un trésor fabuleux,
Presque miraculeux :
Cette immense fortune d'ĂȘtre deux.
On sentait leur amour
Bien plus qu'aucun soleil
Qui semblait illuminer le ciel.
De voir tant de bonheur,
J'en avais presque peur.
Je ne croyais pas une chose pareille.
Les amants merveilleux,
L'extase dans les yeux,
Au plus profond d'eux-mĂȘmes entendaient,
Entendaient une musique,
La musique pathétique
De leur cĆur, de leurs cĆurs qui battaient.
Oh, comme ils s'embrassaient,
S'embrassaient dans la rue,
La petite rue déserte et nue
Puis ils ont disparu
En marchant lentement
Dans la nuit, effacés par le vent.
Alors, tout éperdue,
J'ai couru, j'ai couru
Vers ton cĆur et vers tes bras tendus
Et, contre toi, blottie,
Mon amour, j'ai compris
Que nous étions aussi...
Des amants merveilleux.
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le 7 septembre 2024 Ă 9h05.
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