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Paroles de la chanson «La Montagne» par Jean Ferrat

Ils quittent un Ă  un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre oĂč ils sont nĂ©s
Depuis longtemps ils en rĂȘvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lĂšvres
Mais ils savaient tous Ă  propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chĂšvre

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?

Avec leurs mains dessus leurs tĂȘtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'ùme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forĂȘt
Le vin ne sera plus tiré
C'Ă©tait une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus savoir qu'en faire
S'il ne vous tournait pas la tĂȘte

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?

Deux chĂšvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?

 
Publié par 92872 4 5 7 le 21 juin 2012 à 9h05.
La Montagne
Chanteurs : Jean Ferrat
Albums : La Montagne

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